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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Steven Spielberg, #Richard Attenborough, #Science-Fiction
Jurassic Park (Steven Spielberg, 1993)

A tout seigneur tout honneur : il fallait un réalisateur doué pour adapter le roman de Michael Crichton (10 ans déjà qu’il nous a quittés), qui collabora au scénario : Universal nous donne Steven Spielberg.

25 ans après sa sortie, le film n’a pas pris une rire et garde toute sa force à tous points de vue : une histoire solide avec une bonne de vraisemblable ; des effets spéciaux à couper le souffle ; et un thème rassembleur.

Spielberg réunit tout cela tout en adaptant le film à ses propres thèmes : magnifique !

 

Si j’ai bien compris, il suffit de retrouver un moustique dans de l’ambre et le tour est joué. C’est peut-être un peu schématique, mais c’est le principe : on lui prélève un échantillon de sang et puis à partir de là, on a l’ADN d’un dinosaure. On remplit ensuite les trous avec des bouts d’ADN de batraciens et c’est parti.

Sauf que, bien évidemment, il y a quelque chose qui cloche et on passe d’une vision idyllique de brachiosaures se désaltérant à un tyrannosaure énervé qui veut manger tout ce qui bouge !

 

Dès la première séquence, Spielberg nous emporte et nous fait languir : nous sommes venus voir des dinosaures, et on ne voit que de la végétation bouger ! Mais ça ne dure pas, et sans encore en voir un, on s’aperçoit qu’ils ne sont pas tous très dociles. Le spectateur est tout de suite mis dans le bain : ce qu’on voit est terrible, et extrêmement dangereux.

Mais qu’est-ce qu’on voit ?

On voit un container arriver dans un lieu qu’on suppose être le fameux parc : on voit des hommes armés – certains de fusils, d’autres de Tasers – qui approchent le container d’une entrée. On se rend compte qu’il s’agit d’une cage. Dans la cage, des dinosaures. Lesquels ? Aucune idée. On ne verra rien, mais les choses se compliquent et un homme est aspiré par ces dangereuses créatures.

 

Et puis ?

Et puis on passe à autre chose : Alan Grant (Sam Neill) un paléontologue qui travaille sur un chantier dans le Montana, accompagné de sa charmante fiancée Ellie Satler (Laura Dern) elle-même paléobotaniste en train de mettre à jour un fossile de dinosaure.

Bien sûr, ce sont eux qui auront le privilège de visiter en avant première le fameux parc du Tycoon John Hammond (Richard Attenborough) accompagnés des petits-enfants de ce dernier et d’un scientifique assez particulier : Ian Malcolm. Et qui dit scientifique particulier, dit bien sûr Jeff Goldblum qui, depuis La Mouche est souvent dans des histoires à portée scientifique qui ne se passent pas exactement comme prévues...

Là encore, c’est bien évidemment le cas.

 

Et les dinosaures me direz-vous ?

Il faut attendre la vingtième minute pour enfin les voir ! Mais alors, le résultat est à la dimension des espérances. Avec Jurassic Park, c’en est terminé de l’animation à la Harryhausen : le cinéma entre de plain pied dans l’ère numérique. Le résultat est époustouflant, bluffant, étonnant, surprenant, inquiétant, et toute sorte de verbes au participe présent ! On est littéralement soufflé par les enchaînements qui nous montrent des dinosaures en arrière-plan et d’autres qui voient les protagonistes les toucher ou les caresser. Avec en point d’orgue, l’apparition du Tyrannosaure (1) aussi majestueux que dangereux.

Avec – et surtout – en prime, le Vélociraptor, plus modeste dans les proportions que le T. Rex, mais tout aussi létal.

 


Et comme nous sommes chez Spielberg, on retrouve une problématique liée aux enfants : il y en a deux : Tim (Joseph Mazzello) et Lex (Ariana Richards). Chacun des deux a ses bons et moins bons côtés : surtout Tim qui s’il est incollable question dinosaures est un tantinet trop malin pour Alan, dont il a lu avec intérêt la publication et a quelques détails à discuter. Un pénible, quoi !

Et surtout il y a Alan qui ne veut pas d’enfants, au grand dam de sa compagne (3). L’intrigue évoluant bien entendu pour permettre à Alan de se retrouver exclusivement avec les enfants. Mais cette proximité va bien sûr lui être très profitable.

En effet, ce dernier a beau être professeur et tout ce qui va avec, il n’est pas encore complètement passé dans le monde des adultes. Etre adulte, c’est prendre des responsabilités, c’est construire pour le futur. Alan n’est pas encore prêt à s’engager pleinement avec Ellie, à fonder une famille, comme elle l’espère. Son refus de paternité explique alors son apparentement avec des personnages comme Roy Neary (Rencontres du troisième Type) ou encore Ray (La Guerre des Mondes), ces grands adolescents qui ne veulent pas grandir (4).

 

C’est alors un film fantastique – dans tous les sens du terme – où Spielberg alterne avec brio des scènes d’actions et d’émotion, de comique et de tragédie, de suspense et d’horreur, le tout avec une multitude d’effets spéciaux sans pour autant éclipser le reste (2) pour le plaisir de tous. Parce que c’est là aussi qu’est le talent de Spielberg : chacun s’y retrouve peu importe l’âge ou l’origine. Son propos est universel.

Bref, c’est du pur cinéma. Et c’est ce qu’on veut voir !

 
Le film suivant de Spielberg, c’était une (première) suite. On en reparlera.

 

  1. Le T. Rex, quoi !
  2. On verra hélas dans les années qui suivent une débauche d’effets numériques délaissant l’intrigue pour le spectaculaire amenant un résultat sans appel : des films creux.
  3. Ca coûte cher, c’est bruyant, ça pue…
  4. Pas étonnant que le film précédent de Spielberg avait pour personnage principal Peter Pan…
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