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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Cape et épée, #André Hunebelle
Le Bossu (André Hunebelle, 1959)

« Si tu ne vas pas à Lagardère... »

 

Combien de petit garçons ont proféré cette réplique en s'adressant quelque ennemi invisible ?

C'est même le cas de celui qui vit ici et n'est plus vraiment petit. D'ailleurs, quand on lui demandait ce qu'il voulait être plus tard, il répondait sans hésitation : « Lagardère ! »

 

Tout ça pour dire que le film d'André Hunebelle, même s'il ne restera pas dans les annales du cinéma mondial, aura toujours une place dans le cœur de certains ex-petits garçons.

Pensez donc : un chevalier sans peur et sans reproche (« hum, j'ai déjà vu ça...») qui secourt un duc (Nevers) assailli par une troupe de spadassins et assassiné par un félon masqué... Tout le sel de l'aventure de cape et d'épée est là.

 

Mais c'est André Hunebelle. Alors, ça ne vole pas bien haut. Mais malgré tout, les envolés de Jean Marais restent magiques. Il est un bossu, s'il n'est pas spécialement sympathique au premier abord reste tout de même méconnaissable : Daniel Auteuil peut-il en dire autant ?

 

Du roman de Paul Féval (1857), que reste-t-il ? Franchement, je n'en sais absolument rien, ne l'ayant pas lu. Mais comme le dirait mon ami le professeur Allen John : « que nous importe, nous avons un film ! »

Bien sûr, comme je l'ai déjà dit, ça ne casse pas des briques, mais tout de même : Jean Marais bondit et brette avec dextérité. On pourrait presque croire qu'il douglasfairbankse. Mais celui qui retient notre attention, c'est LE second rôle, l'unique : Bourvil. Il est tour à tour pleutre, faussement courageux, charmeur, nourrice... Il peut presque tout jouer (sauf, bien entendu, les jeunes premiers !).

Et puis si on regarde attentivement, on retrouve quelques noms du cinéma français, à commencer par Guy Delorme, spécialisé dans l'archétype du méchant spadassin. Ici, il joue juste les utilités, mais son heure arrive 'et avec le même Hunebelle il va connaître une longue carrière de méchant bretteur, inspirant même Ayroles et Masbou dans le personnage de Mendoza pour leur série De Cape et de crocs. On retrouve aussi Jean Rougerie, dans un rôle muet de spadassin (encore un !). Et puis, bien entendu, le maître : Jean Le Poulain.

Bref, nous sommes en bonne compagnie.

Alors, ne boudons pas notre plaisir, et savourons ce Bossu comme il se doit : ce n'est pas extraordinaire, mais ça reste du cinéma.

Et tant qu'il restera des petits garçons pour rêver de devenir un jour Lagardère...

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