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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Georges Lautner, #Espionnage, #Comédie

Dans un opéra, pendant l’ouverture, le compositeur expose les thèmes de l’intrigue. Il en va de même ici, Lautner nous présentant les forces en présence ainsi que leurs caractéristiques techniques. Ouverture, donc : Dans un train, des gens s’entretuent : poussée hors du train, poignard, flingue, gaz. Rien que de très banal, quand il s’agit d’espionnage. Ce qui est notable, toutefois, c’est la ressemblance des protagonistes avec les acteurs principaux. Mais le ton est donné, et en plus des agents (très) spéciaux habituels, il y aura des orientaux.

Pour le reste, des espions plus vrais que nature. Des rois du mensonge, de l’assassinat et des bons mots.

 

Francis Lagneau, (« dit Petit Marquis, dit Chérubin, dit Talon rouge, dit Falbala, dit Belles Manières ; mais aussi dit Requiem, dit Bazooka, dit La Praline, dit Belle Châtaigne. ») est un homme simple. Il part en vacances avec sa femme et ses enfants, comme d’habitude, sauf que cette fois-ci, ils devront partir sans lui, service de la France oblige (Lino Ventura). L’abbé Cafarelli, chanoine de renom, spécialiste des arthropodes de la classe des arachnéides (des scorpions, quoi), citoyen helvétique (Bernard Blier). Boris Vassiliev, prolétaire notoire, dit TriNitroToluène (Francis Blanche). Le bon docteur Müller, enfin, célèbre praticien allemand (Charles Millot). Le Commodore O’Brien, enfin, agent américain, grand nageur (Jess Hahn). Et au milieu de tout ce beau monde, la belle Amaranthe, femme d’un magnat décédé, Antoinette Dubois à la ville (Mireille Darc).

 

Tourné à la suite des Tontons flingueurs, on y retrouve beaucoup de monde : en plus des trois têtes d’affiche, on peut reconnaître Philippe Castelli et sa diction traînante de titi parisien (le standardiste à Istanbul…), Jean-Pierre Moutier (le chef de cabinet) et Robert Dalban (le futur retraité).

Bien entendu, on s’amuse des péripéties improbables de ces agents à la manque, dont le seul intérêt réside dans les répliques de Michel Audiard. Même si toutefois, on n’atteint pas les sommets des Tontons flingueurs. Tout de même :

« Un chinois vient de tomber de la terrasse, il est mort ! - Du calme mon enfant, un client part, un autre arrive... » (Castelli)

« Enfin écoutez Mme Pauline, faut tout de même voir les choses en face ! La chambre des glaces, le boudoir chinois, les fillettes au salon... dans ma jeunesse ça s'appelait un bordel... - Oh bien sûr, si vous jouez sur les mots ! On leur fait dire c'qu'on veut, aux mots ! » (Ventura & Françoise Giret)

« …la retraite faut la prendre jeune. - Faut surtout la prendre vivant. » (Dalban & André Weber)

« Vous savez, quand un monsieur inconnu ramène chez vous votre mari mort, dynamite la salle de bains et jette les visiteurs par la fenêtre, on prend l'habitude de ne plus s'étonner de grand chose... »

Et bien entendu, l’incontournable « Un barbu, c'est un barbu...Trois barbus, c'est des barbouzes ! » (Ventura)

Alors, accrochez vos ceintures, et en route pour 1 h 47 de plaisir, et « si on vous demande l’heure, du feu, ou le chemin de la mer… - On flingue ! »

 

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