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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Charles Laughton, #Thriller

Le film manichéen par excellence. Le seul de son auteur, Charles Laughton, et c'est bien dommage.

Dans ce film, tout est bien ou mal, noir ou blanc. Du côté blanc, il y a John et Pearl, leur mère (Shelley Winters) et Rachel Cooper (inoubliable Lillian Gish). Du côté noir, l'inquiétant et formidable Harry Powell (Robert Mitchum). Même Harry Powell possède ce manichéisme en lui-même : ses mains où sont tatoués les mots Love & Hate et qu'il compare à Abel et Caïn. Et si dans sa parabole, l'amour (Love) l'emporte sur la haine (Hate), dans l'histoire, il n'en va pas de même. [Sauf si on se place du côté du méchant !]

Harry Powell, faux pasteur, abuse de son titre pour séduire. Ca marche avec Willa Harper, mais pas avec ses enfants qui ne voient en Powell qu'un truand à la poursuite du magot de Ben Harper (Peter "Mr Phelps" Graves). Et le film nous conte la poursuite des enfants par Powell. Et c'est là que le noir et blanc prend toute sa dimension. Laughton a filmé de main de maître la nature (hostile, bien entendu) et ces paysages nocturnes où se découpe la silhouette de Mitchum sont tout bonnement inoubliables. On en regrette que ce ne fût pas filmé en Cinémascope, même si les plans ont tendance à élargir l'écran.

Et puis il y a Lillian Gish et ses enfants abandonnés, sa bible et - bien entendu - son fusil. Sa confrontation avec Mitchum est l'un de ses rôles les plus marquants du cinéma parlant. Un film qui, soixante ans après sa sortie a gardé sa force et sa beauté. 

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