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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #F. W. Murnau, #Fantastique

Inoubliable.

Murnau dans toute sa splendeur. Certainement son film le plus impressionnant. Et sans Karl Freund ! (Ni Walter Röhrig). Pas de mouvement de caméra, donc, ou si peu. Mais qu’importe, le rendu est formidable. Des effets spéciaux renforçant la menace et l’aspect surnaturel de l’histoire : cercueil se fermant seul, porte qui s’ouvre et se ferme sans intervention humaine...

Et puis des jeux d’ombres et de lumières comme on en trouve toujours chez Murnau et plus généralement dans le cinéma allemand de cette période.

Dracula, mieux que Dracula : Orlock (Max Schreck) .

Orlock inquiétant, Orlock terrifiant, Orlock envoutant.

Une ombre qui s’est faite chair. Avec deux incisives (alors que dans les films suivants, Dracula aura des canines proéminentes) qui permettent de se repaître du sang de ses victimes.

Nosferatu, c’est donc une ambiance étrange, inquiétante. De par, aussi ses décors et ses personnages.

Wisborg est une ville portuaire où va sévir une peste effroyable amenée par un bateau fantôme contenant les cercueils du comte Orlock et de sa terre natale (ainsi que quelques rats contaminés…). L’autre lieu important est le château du comte dont la crypte renferme sa sépulture dans la journée. Il s’y passe aussi les événements décrits plus haut. Hutter – le héros – y sera prisonnier et ne devra son salut qu’à une évasion digne des films pénitentiaires.

A Wisborg, Orlock habite une haute maison délabrée, sans fenêtre. Mais que lui importe. Cette maison se situe en face de chez Hutter, et permet à Orlock d’observer à loisir la femme de Hutter, qui possède une si belle gorge...

Dernier lieu du film, peut-être le plus marquant : la maison de Hutter, ses escaliers au mur uni et la chambre où a lieu la dernière agression du vampire, agression qui lui sera fatale.

Hutter (Harker) est un clerc qui va vendre la maison susmentionnée à Orlock. Il est la première victime du comte. Il est marié à Ellen, une belle jeune femme brune.

Son patron, Knock (Renfield) a conclu un pacte avec Orlock, et prépare l’arrivée de son maître.

Ellen (Mina) est la femme de Hutter, mais surtout la victime du vampire. Finalement, elle sera sauvée, mais à quel prix ?

Orlock enfin. Le personnage central. C’est lui qui conduit le carrosse emmenant Hutter au château. On ne remarque alors que ses yeux : grands et fixes. Son aspect renforce l’inquiétude ressentie par Hutter : grand, chauve, oreilles pointues, ongles démesurés, habit noir. Pas de grand geste. Des attitudes. Il personnalise la terreur :

  • son apparition sur le bateau est inoubliable. Filmé en contreplongée, il s’impose plus grand que de nature, plus menaçant encore.
  • Montant les escaliers qui mènent à la chambre d’Ellen, son ombre progressant lentement le rend encore plus terrifiant.

Et quand, finalement, il est touché par les rayons du soleil naissant, on ne peut que se réjouir de la disparition d’un tel personnage.

Et le côté prémonitoire ? Je pourrai vous parler de cette peste brune qui va s’étendre sur l’Allemagne moins de quinze ans après la sortie du film. Mais non. Contentons-nous de savourer avec délice ce chef-d’œuvre du film d’épouvante, premier d’une série de films de vampires qui ne seront jamais aussi magnifiques que celui-ci. (En mettant de côté Vampyr de Carl Theodor Dreyer)

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