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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Guy Ritchie, #Sherlock Holmes
Sherlock Holmes (Guy Ritchie, 2009)

Une loupe.

Une pipe.

Un violon.

Sherlock Holmes est de retour au cinéma.


Après John Barrymore, Basil Rathbone ou encore Robert Stephens (pour ne citer qu’eux), c’est Robert Downey Jr. qui reprend le rôle du détective le plus célèbre. Et en plus, il nous gratifie d’une interprétation somptueuse. Il faut dire qu’il est bien entouré : avec Rachel McAdams (Irene Adler) et Jude Law (John Watson),  ils composent un trio qui donne un sacré coup de jeune aux aventures du héros de Sir Arthur Conan Doyle.

 

Parce que Guy Ritchie – britannique, cela va de soi – réussit à redonner vie à ce personnage mythique en reprenant un peu l’esprit des livres de Sir Arthur.

Certes, nous sommes en pleine ère victorienne (Le Tower Bridge ayant été mis en service en 1894, on peut dater la période aux alentours de 1890), mais malgré tout, Holmes est un personnage moderne qui ne répugne pas à utiliser ses poings pour réussir.

Alors que Basil Rathbone a amené le côté flegmatique du personnage qu’on lui connaît, ici, on brise les standards et on fait de Holmes un homme jeune, loin d’être coincé, mais l’esprit toujours aiguisé. Et puis, de toute façon, Downey étant américain, il partait avec un désavantage sur Rathbone, britannique s’il en fut.

L’autre bonne surprise, c’est Watson. Là, pas de problème, c’est un autre véritable britannique : Jude Law.

Makis alors que Watson nous apparaît comme un médecin bien pépère, un tantinet bedonnant et au flegme légendaire, nous avons la surprise de découvrir un docteur flegmatique certes, mais absolument pas sur le modèle attendu.

Watson est encore un jeune docteur, mais jouit tout de même d’une bonne réputation.

 

Il y a un autre détail étonnant : Watson quitte le 221B, Baker Street, pour un nouveau logement en vue d’un mariage ultérieur.

Oui, Watson quitte Holmes. Pour une femme. Et cette rupture, même si elle est programmée et autant que faire se peut effective, n’en revient pas moins souvent dans les rapports entre les deux amis. Il y aurait une dose d’homosexualité – latente – que je n’en serais pas surpris. Les producteurs non plus puisqu’ils ont de mandé  Guy Ritchie de cesser les insinuations s’il voulait pouvoir tourner une suite.

Il est clair que le lien entre Holmes et Watson est plus fort que dans certaines versions précédentes. Mais il n’en demeure pas moins que ce lien, malgré ce mariage imminent, ne pourra jamais être sectionné. Il ne peut y avoir de Holmes sans Watson : pour sa patience, pour son esprit plus pragmatique, et surtout pour son indispensable aide dans les enquêtes.


Et là encore, Watson nous montre que dans les grandes écoles anglaises, on ne fait pas qu’étudier la médecine. Les sports y sont pratiqués (combat, tir…) et se révèlent nécessaires dans ces nouvelles aventures du duo.

Mais si le flegme a quitté Holmes, il n’en va pas de même pour Watson, toujours impeccable, même dans les coups durs.

Mais la présence de femmes autour de nos deux gentlemen donne aussi un caractère authentique à leurs aventures. En effet, Watson aime une femme et compte bien l’épouser, malgré les critiques et stratagèmes de Holmes pour le discréditer auprès de sa bien-aimée.

Mais si Watson est amoureux, on peut en dire de même de Holmes, épris fébrilement de la belle Irène, mais n’avouant jamais qu’il en va ainsi, gardant enfouis en lui ses sentiments pour la belle aventurière : on est britannique ou on ne l’est pas.

Alors on suit avec beaucoup de jubilation cette histoire de Britanniques dans une époque hautement caractéristique et si propice au cinéma. Londres retrouve son lustre de la deuxième moitié du XIXème siècle sans pour autant faire oublier ses quartiers louches des bords de la Tamise.
 

Alors Ritchie déroule. Ca s’enchaîne dans un rythme effréné certes, mais ponctué de cet humour britannique cher au réalisateur. De plus, les dialogues rythment souvent l’action (à moins que ce soit le contraire), donnant encore plus de force à cet humour très particulier, mais tellement bon.

 

Bref, une belle réussite, n’est-elle pas ?

 

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