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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Clint Eastwood
Sudden Impact (Clint Eastwood, 1983)

Dirty Harry est de retour, c’est le titre français qui le dit.
Lalo Schifrin aussi, par ailleurs : c’était Jerry Fielding qui avait signé la BO du film précédent.

Mais surtout : c’est Clint Eastwood lui-même qui assure la mise en scène.

En toile de fond de l’intrigue : la banlieue de San Francisco, où plusieurs meurtres ont lieu, tous de la même façon : « vasectomie » (1) à coup de .38 puis une balle dans la tête.

Mais il s’agit avant tout d’une vengeance : Jennifer Spencer (Sondra Locke).

 

Harry est toujours le même : ses interventions on ne peut plus musclées lui valent une voie de garage : ses supérieurs en ont assez de devoir justifier ses initiatives qui, en plus, mènent à des non-lieux dus à une erreur de procédure. On a alors un paradoxe par rapport aux épisodes précédents : lors de la première affaire le concernant, on apprend que sa méthode a empêché le jugement de l’homme qu’il avait arrêté.

Alors quand il provoque la mort d’un caïd et que plusieurs hommes meurent violemment après avoir côtoyé Harry, à défaut de s’en débarrasser, on l’envoie loin (enfin pas tant que ça) de Frisco, sur une affaire qui semble bien banale.

Mais comme c’est Harry, il n’y a jamais rien de banal, ni de petits crimes.

 

Est-ce le retour de Lalo Schiffrin ou la mise en scène d’Eastwood, toujours est-il qu’on retrouve Harry en pleine forme dans ce – déjà – quatrième opus.

Harry est fidèle à lui-même, avec tout de même une petite nuance : si son objectif constant est de traquer les criminels, dans cette histoire de vengeance, il veut avant tout en comprendre les tenants et aboutissants. Rapidement (2), il comprend ce qu’il se passe. Mais, et c’est là que se situe le changement, il va laisser Jennifer régler ses comptes. Pour une fois, il ferme les yeux sur une série de crimes qui trouvera une issue heureuse (3).

 

D’où peut donc venir cette indulgence ? Du fait que ceux qui meurent ne sont pas des citoyens modèles ? Des réticences de son supérieur temporaire, le chef Jennings (Pat Hingle), qui semble couvrir quelqu’un en freinant l’enquête ? Ou du fait que la belle Jennifer ne le laisse pas indifférent ?

 

Là encore, la réponse n’est pas si évidente, même si cette dernière l’invite à prendre un dernier’ verre et plus car affinités…

Mais surtout, Jennifer a des idées de la Justice assez similaires de celles de Callahan. On retrouve dans son discours d’ailleurs que cette même Justice ne fonctionne pas come elle le désirerait : ce qui explique donc qu’elle s’y substitue, rappelant d’une certaine manière le propos de Magnum Force (Ep. 2).

 

Toujours est-il que cette fois-ci, Callahan se retrouve face à une femme volontaire est aussi dur »e que lui, prête à tout, même enfreindre la Loi pour obtenir réparation du préjudice traumatisant qu’elle a subi.

Mais afin de faire passer un peu plus facilement cette Justice Populaire, nous avons affaire à des « méchants » assez bien réussis : si les trois premiers tués par Jennifer sont plutôt insipides, deux suivants sur sa liste le sont beaucoup moins. Ray Parkins (Audrie Neenan) et Mick (Paul Drake.

Si Mick est clairement un psychopathe, Ray est beaucoup plus intéressante. Elle est laide et pas si bête que ça. Sa laideur est compensée par un esprit malsain couplé d’une arrogance sans limite qui font qu’elle reste toujours accompagnée : c’est son esprit tordu qui cause le désir de vengeance de Jennifer. Et Audrie Neenan est superbe dans ce rôle de grande gueule frustrée, à l’esprit franchement corrompu.

 

On assiste alors à une graduation dans les responsabilités, le dernier éliminé étant le pire de tous, comme de bien entendu.

Puis une fois tous les problèmes réglés, la caméra s’éloigne progressivement de la scène du « crime », tandis que le générique de fin commence à défiler : comme d’habitude, quoi (4).

 

 

  1. C’est ainsi qu’est présenté le meurtre par un collègue de Callahan.
  2. Après son arrivée à San Paulo : il y a déjà eu 3 morts dans son enquête, sans parler de ceux qu’il a laissé sur le carreau à San Francisco…
  3. Comme toujours dans ces cas-là, il s’agit avant tout d’une question de point de vue.
  4. A noter tout de même que la séquence d’introduction n’est pas une scène de crime : nous avons droit à un panorama nocturne de San Francisco, ses lieux emblématiques bien mis en valeur. Il faudra attendre un petit peu avant d’avoir la première scène « musclée ».
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