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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #George Hill, #Clarence Brown
Les Cosaques (The Cossacks - George Hill, Clarence Brown - 1928)

A l’Ouest de la Russie (éternelle, bien sûr), vivent les Cosaques : fiers et farouches, toques en fourrure moustaches fournies et tombantes, le crâne plus ou moins rasé, leur bravoure n’a d’égale que leur cruauté.

Pendant que leurs femmes travaillent la terre, ils vont se battre pour la grandeur de la Russie.

Tous ? Non, Lukashka (John Gilbert), le fils de leur chef (Ernest Torrence), n’aime pas se battre. Il reste avec les femmes, se plongeant dans l’oisiveté, au grand dam de son père et de Maryana (Renée Adorée), sa promise.

Lassé d’être victime des brimades guerriers il se rebelle et se révèle tel qu’il est : un garçon courageux, prêt à partir en guerre contre les Turcs.

C’est pendant cette campagne que débarque Olinen (Nils Asther, aux yeux bleus et à la fine moustache : un magnifique séducteur !) – un prince moscovite – avec pour mission d’épouser une Cosaque.

Et bien entendu, c’est Maryana qu’il choisit…

 

Si le film est signé George Hill, il faut tout de même préciser que son travail ne fut pas apprécié par la MGM et Brown retourna de nombreuses scènes jusqu’à obtenir ce résultat.

On retrouve encore une fois – la troisième si on met de côté la Bohême où elle n’a pas le rôle principal – le couple vedette John Gilbert/Renée Adorée pour un film mêlant action et amour. Et avec, comme d’habitude, un peu d’humour.

 

Quoi qu’il en soit, ces Cosaques ont fière allure, leur chef en tête. Ernest Torrence, le crâne rasé est tout à fait dans son élément : sa stature imposante nous offre un Cosaque terrible, chef incontesté d’un peuple de cavaliers émérites et audacieux (les festivités du film nous permettent d’admirer des numéros de haute voltige dans le plus pur style cosaque).

Mais ces Cosaques ont tout de même leur côté moins glorieux :

  • ils ne savent ni lire, ni écrire (on assiste à une scène comique avec le prince moscovite) ;
  • quand la paix arrive, ils sont malheureux parce qu’ils ne savent plus quoi faire pour s’occuper.

 

Et puis il y a la raison d’être de ces Cosaques : le combat. Nous assistons à une lutte farouche entre les Turcs et les Cosaques, en plans rapprochés pour permettre au spectateur de vivre l’action (et aussi parce que ça évite d’avoir un nombre astronomique de figurants !) où tous s’en donnent à cœur joie, Lukashka le premier, prenant goût à l’odeur du sang. Du grand spectacle !

 

Enfin, il y a l’histoire d’amour. C’est plus le jeu du chat et de la souris : ils s’aiment mais sont fiers, alors il y a à chaque fois un décalage entre leurs sentiments et leurs actions. Mais ce décalage amène aussi l’intrigue avec le prince moscovite et ses fiançailles indéfectibles avec Maryana, au grand désespoir de Lukashka. [Rassurez-vous, ça se termine bien !]

Encore une fois, John Gilbert et Renée Adorée sont impeccables : lui avec son regard noir et son allure de séducteur à fine moustache ; elle avec ses grands yeux bleus et son air mutin.

 

Victor Tourjansky avait été pressenti pour ce film, mais cela ne se fit pas : certaines scènes, d’ailleurs, rappellent son Michel Strogoff, la couleur en moins.

Qu’importe, le souffle épique est là, on savoure avec beaucoup de plaisir cette histoire russe, élaborée par la grande Frances Marion, d’après le non moins grand Léon Tolstoï.

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