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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Buddy van Horn, #Clint Eastwood
La dernière Cible (The dead Pool - Buddy van Horn - 1988)

Clint Eastwood, Lalo Schifrin et San Francisco.

Pas de doute l’Inspecteur Harry est de retour.

Une dernière fois.

Une fois de trop ?

C’est la question qu’on se pose quand la dernière séquence s’enclenche, la caméra s’éloignant progressivement du lieu de résolution de l’intrigue, comme dans les films précédents.

 

Si les films précédents amenaient à chaque fois un nouvel aspect de la personnalité de Callahan, il n’en est rien ici. C’est le même Harry que nous avions quitté lors de l’épisode précédent.

Seul fait notable le concernant : sa répugnance pour les journalistes.

Certes, le côté charognard est fustigé ici, suite à la mort d’une rock star (Jim Carrey). Et les journalistes que nous montre Buddy van Horn ne sont pas à la fête, Samantha Walker (Patricia Clarkson) en tête. Pour ma part, je préfère tout de même la façon dont John McTiernan traite cet aspect dans Piège de Cristal cette même année.

Mais cela ajoute au mauvais côté d’Harry. En avait-il besoin ?

 

Pourtant, ça partait presque bien : un mélange de Dirty Harry (le tueur en série) et Magnum Force (l’ouverture du film se fait à la suite d’un procès). Mais là s’arrête la comparaison. EN effet, et pour une fois, c’est Harry qui est à l’honneur : chaudement félicité par le procureur puis encouragé par son supérieur à donner une bonne image de la police.

Bien entendu, cela ne s’arrête pas là, et Harry reprend ces vieilles habitudes : jouer du flingue lors de scènes de braquage. Si la première fusillade (les tueurs du type qu’on vient de juger) est pertinente, la seconde – dans le restaurant – sent tout de même le réchauffé : ça flingue, sans le clin d’œil aux précédents opus (opi ?) qu’on aurait aimé voir : « go on punk, make my day… », sorte de marque de fabrique du personnage.

Harry nous gratifie tout de même de quelques « swell* » comme précédemment, mais ça ne suffit pas.

 

Malgré tout cela, il manque quelque chose. Ce n’est pas Albert Popwell – qui était déjà dans les quatre précédents : il avait un empêchement.

Peut-être que les ficelles sont usées et on arrive à une fin qui frise le grotesque.

La surenchère d’armes dans les épisodes précédents trouve ici sa conclusion, mais même dans ce cas-là, ça n’apporte rien : au contraire, Harry termine sur ce qui ressemble le plus à une exécution.

 

Autre curiosité du film : après Jim Carrey qui est à ses débuts au cinéma (moins de dix films), c’est Liam Neeson qui tient ici un rôle important avant de passer dans la cour des grands et tenir le haut de l’affiche.

 

Pour le reste, la question initiale reste toujours valide : n’est-ce pas une fois de trop?

 

* « super », « merveilleux », « formidable » : au choix…

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