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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Horreur, #Rex Ingram, #Paul Wegener
The Magician (Rex Ingram, 1926)

Paris.

Elle est belle, elle est sculptrice, elle s'appelle Margaret Dauncey (Alice Terry). Elle partage un logement-atelier avec Susie Boyd (Gladys Hamer), peintre.

Un jour, une sculpture de faune se casse, s'écroulant sur elle. Elle devrait finir paralysée si le docteur Burdon (Iván Petrovitch) n'était pas un vrai magicien de la médecine : il l'opère, la sauve et tombe amoureux d'elle.

Mais un autre magicien a assisté à l'opération (c'était un spectacle très couru). Et celui-ci n'a rien d'un philanthrope. C'est un magicien plutôt noir : Olivier Haddo (Paul Wegener).

 

Rex Ingram, installé en France avec Alice Terry, en profite pour tourner un film qu'on qualifierait d'horreur. Non pas que le sujet soit aussi formidable que Nosferatu, mais tout de même. Il a engagé, pour l'aider dans cette production, celui qui fut le Golem : Paul Wegener.

Wegener était une sous-espèce de Jannings, aussi cabotin, mais tout de même inquiétant. Tout passe par le regard. Et ça tombe bien : Haddo, - l'autre magicien - se sert de l'hypnose pour arriver à ses fins (ignobles).

Alors on ne peut pas oublier le regard de Wegener : c'est le même que celui du golem, la terre en moins. Mais malgré tout, il y a de la menace et ce Haddo est un vrai sorcier, porté sur la magie noire et la création de la vie, même s'il faut pour cela tuer.

Oui, Wegener est impressionnant, mais il lui manque tout de même le charisme de Jannings pour être encore plus effrayant.

On retient tout de même un beau final à Tourette (près de Nice) dans une tour inquiétante qui domine le village. Tour aux fenêtres éclairées pendant la nuit, véritable gardien (maléfique) du village, ajoutant de l'effroi à l'intrigue. Et en plus, il y a de l'orage... Tout est bon pour faire peur aux spectateurs.

Mais Ingram n'est pas Murnau et son film tombe un peu à plat. Dommage, car la séquence finale rattrapait le reste.

Et la scène de sabbat orgiaque, lors de la rencontre Haddo-Margaret, est tout de même bien sage. On aurait aimé la voir tournée par Erich von Stroheim (ami de Rex Ingram) ou même Cecil B. DeMille (avant qu'il rencontre Dieu), on aurait eu une vision infernale certainement plus forte que cette ébauche.

Dommage.

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