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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Steven Spielberg
1941 (Steven Spielberg, 1979)

Los Angeles, 13 décembre 1941.

Voilà presque une semaine que les japonais ont bombardé Pearl Harbour.

Aux Etats-Unis, c’est l’angoisse. On craint une attaque, voire un débarquement nippons sous peu.

C’est l’état d’alerte.

Et c’est vrai, un sous-marin patrouille au large de Los Angeles. A son bord, le commandant Mitamura (Toshiro Mifune), secondé par le commandant nazi Von Kleinschmidt (Christopher Lee).

Leur objectif : détruire Hollywood !

 

Ca, c’est l’intrigue historique, basée sur une véritable psychose qui a suivi l’attaque du 7 décembre. Mais pour le reste, ce sont d’innombrables intrigues formant un grand tout qu’il faut bien appeler par son nom : du grand n’importe quoi !

Mais pas n’importe quel « n’importe quoi » : du Spielberg !

 

Il s’agit tout d’abord d’un film de guerre. D’une drôle de guerre, mais surtout d’une guerre très drôle.

Il y a une parenté avec un autre film de guerre très célèbre : Le Jour le plus long.

En effet, un premier générique nous explique (très sérieusement) la situation militaire au lendemain de Pearl Harbour, ainsi que l’état d’esprit qui régnait à cette période troublée.

Puis c’est l’exposition des différentes positions (américaines et japonaise) avec présentation des principaux protagonistes.

Dernier élément de parenté : la distribution. C’est une collection de personnalités (essentiellement des hommes) de plus ou moins premier plan, dont certains étaient déjà avec Spielberg pour Jaws. On trouve même des metteurs en scène : Sam Fuller et John Landis.

 

Mais la parenté s’arrête là. Ensuite, c’est une comédie débridée (normal, il y a des Japonais ?) où tout est prétexte à des gags – de goût parfois douteux (John Candy et Frank McRae dans un duo plutôt raciste) – dont le succès est aussi dû aux moyens mis en œuvre : c’est du grand spectacle : un sous-marin, un char d’assaut, des batteries de DCA, une foule innombrable de soldats… On ne sait plus où donner de la tête !

 

Cette foule innombrable de soldats va nous donner l’occasion d’assister à l’une des plus belles bagarres du cinéma (encore une !) : les soldats, par esprit de corps (d’armée), vont se battre dans un magnifique ballet digne de Orange mécanique. Et en plus, la musique utilisée pour accompagner n’est pas anodine : c’est celle de l’Homme tranquille (autre film à bagarre phénoménale).

Et puisqu’on en est aux emprunts, la séquence d’introduction où une jeune femme – nue – va se baigner est tout droit sortie de Jaws : le bain furtif de la première victime et la musique soulignent cet élément. Et en plus, c’est la même actrice (Susan Backlinie) qui va se baigner.

 

Bref, on s’amuse du début à la fin, dans un humour qui annonce parfois celui du trio ZAZ (Zucker-Abrahams-Zucker) qui prépare alors Airplane (Y a-t-il un Pilote dans l’avion ?) mais en s’arrêtant à temps.

Ne négligeons pas non plus la part d’un des scénaristes : Robert Zemeckis. En effet, on retrouve le rythme et la folie de deux de ses futurs films (pour 1979) : Retour vers le Futur et Who framed Roger Rabbit.

 

Et dire que John Wayne a essayé de décourager Spielberg de le faire !

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