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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #George Romero, #Horreur

Barbara et son frère John vont se recueillir sur la tombe de leur père. Enfin surtout Barbara, parce que John n’est pas très religieux.

Ce n’est pas la première fois, puisqu’ils venaient souvent ici enfants. Et John s’amusait à faire peur à Barbara. On s’amusait bien, quoi.

Alors aujourd’hui, John fait comme avant, imaginant que le bonhomme qui se dirige vers eux est une espèce de revenant ou quelque chose dans ce genre.

Sauf que cette fois-ci, c’est vraiment un revenant. Hagard, les gestes saccadés, traînant les pieds plutôt que marchant, il attaque John et le tue…

Barbara se réfugie dans une maison proche. Elle est rejointe par Ben, un jeune homme noir qui a pris la mesure des choses, Barbara étant prostrée, suite à son aventure.

Le siège de la maison va commencer. Ils sont six à l’intérieur (plus une enfant), les zombies se rapprochent…

George Romero signe ici un film dans la droite lignée des films catastrophe des années cinquante, du temps du maccarthysme. Mais ce ne sont pas des créatures venues de l’espace. Non, seulement des radiations qui ravivent les récents trépassés. Mais la menace est on ne peut plus présente, comme autrefois. Ici, pas de menace mondiale, juste une « épidémie » locale, mais qu’il faut tout de même enrayer.

Mais alors que les films de menace extraterrestre restaient assez soft, ici, pas de demi-mesure. On ne nous épargne rien : ni le sang des victimes, ni les effets des coups sur les corps, voire les visages.

Mais l’habileté de Romero réside dans son utilisation du noir et blanc. En effet, jamais nous ne voyons la véritable couleur du sang, qui pourtant est omniprésent. Alors que les suites – plus ou moins superflues, cela dépend des goûts – seront tournées en couleur, ici, le noir et blanc renforce un aspect documentaire-fiction. De plus, l’utilisation du noir et blanc permet l’insertion plus facile de flashs télévisés, renforçant le côté vraisemblable du film (la télévision couleur n’étant pas très répandue en 1967-68).

Le noir et blanc permet aussi un effet plus adouci de la curée cannibale des morts-vivants. Malgré tout, les images sont assez fortes voire marquantes.

Un autre intérêt du film est l’utilisation de Duane Jones pour le rôle principal. N’oublions pas que les acteurs noirs, dans les films de réalisateurs blancs, n’étaient que rarement au premier plan, que la ségrégation, si elle n’était plus légale, n’avait pas encore totalement disparu. Mais depuis Dans la Chaleur de la nuit (1967) avec Sidney Poitier, la tendance était en train de s’inverser.

Et en prime, une fin absurde, juste assez cependant pour parler d’humour noir (sans mauvais jeu de mots !).

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