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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Max Linder, #Muet, #Comédie

Avant-dernier film américain de Max Linder, tourné juste avant son autre chef-d’œuvre L’étroit Mousquetaire. Il est surtout connu pour une des scènes : le miroir.

Voici une scène d’anthologie.

Max est un riche jeune homme. Son majordome est amoureux de sa servante et pendant leur marivaudage, ils cassent le miroir de Max. Celui-ci, lendemain de fête oblige, a la gueule de bois. Mais il doit se préparer, et donc, se raser. Comme le miroir est brisé, c’est son cuisinier qui va jouer son reflet.

Max et son reflet sont magnifiquement synchrones. On rit de cette situation, accentuée par des dialogues (muets, certes, mais il y a des intertitres) qui apportent encore plus d’humour.

Ce film est placé sous le signe du 7, comme le sera Fiancées en folie (avec Buster Keaton), quatre ans plus tard. Ca commence par la fête de Max, où sept convives sont autour d’une table.

Puis, ce sont sept séquences qui vont rythmer ce film.

  1. Le miroir
  2. La rupture avec sa fiancée
  3. Le voyage
  4. Dans la gare
  5. La poursuite
  6. La Justice
  7. Final, sept ans plus tard

Chaque partie est constituée de gags savoureux qui seront utilisés par la suite par d’autres : on pense à Cops pour la poursuite, les Lumières de la Ville pour l’homme ivre…

Il y a une filiation certaine avec Chaplin : si Max est riche, alors que le vagabond est pauvre, tous deux profitent des situations et ne savent résister à une jolie femme, et tous deux usent de déguisements pour s’en sortir.

Mais surtout, ce film est une accumulation de faux-semblants.

Rien n’est ce qu’il paraît :

  • Le reflet est faux ;
  • Le meilleur ami n’en est pas un ;
  • En voyage, les hommes dans la rue ne sont pas bienveillants ;
  • L’homme d’entretien du train n’est pas celui qu’on croit ;
  • Le chef de gare, en réalité, est absent ;
  • Même les lions ne sont pas dangereux (pour Max !).

Et ces sept ans de malheur – mais aurait-il pu en être autrement ? – finalement se résument à une très courte période de désagréments.

Un film à savourer sans modération.

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