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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #W.W. Young
Alice au Pays des Merveilles (Alice in Wonderland - W.W. Young, 1915)

Alice (Viola Savoy), est une (grande) petite fille. Elle va se promener avec sa grande sœur et s’endort quand elles font une pause. Arrive alors un lapin blanc (Herbert Rice) qui l’encourage à l’accompagner au Pays des Merveilles.

Une fois au fond de son gîte, elle va vivre une aventure extraordinaire, avec des animaux, un chat qui sourit, un chapelier fou (William Tilden), une chenille et bien sûr la Reine de Cœur qui n’a qu’un seul mot d’ordre : « Qu’on lui coupe la tête ! ».

 

W.W. Young n’était pas un cinéaste mais un psychologue pour enfants, et son film, s’il ne s’illustre pas par ses prouesses techniques, n’en demeure pas moins une belle adaptation du formidable roman de Lewis Carroll. Certes, Viola Savoy a presque 10 ans de plus que son personnage (15 ans), mais cela importe peu : le rêve attendu est là.

Comme Young n’est pas cinéaste, les plans s’enchaînent avec un montage qui n’est pas toujours précis, mais surtout, ce sont toujours des plans d’ensemble qui nous sont proposés (1).

 

Qu’importe, parce qu’avant tout, Young veut un film pour les enfants, son public de prédilection. Et son adaptation du roman va suivre (à peu près) les différentes péripéties ainsi que les illustrations originales de Sir John Tenniel (2), utilisant des costumes – supervisés par Charles R. Macauley qui a aussi beaucoup travaillé sur les décors… Sans oublier la production ! Et le résultat est très beau (en ce qui le concerne).

Malheureusement pour nous, si les images sont quasiment toutes en très bon état (le film a été restauré en 2015), il en manque !

Les transformations d’Alice et des éléments de la suite (À travers le Miroir), ont été irrémédiablement perdus. Alors il ne reste pas beaucoup de trucages : une surimpression quand Alice quitte sa sœur pour retrouver le lapin blanc, et les différentes apparitions/disparitions du chat de Cheshire.

On regrette vraiment la perte de ces séquences (annoncées par certains intertitres), et surtout Humpty Dumpty qui est sur l’affiche originale mais se fait bougrement désirer !

 

La seule liberté prise par Young par rapport à l’intrigue originale, c’est le contexte qui précède l’endormissement d’Alice.

En effet, sa maman (Lotta Savoy, la mère de Viola, je suppose) a préparé des tartes (3), nous faisons la connaissance de Dinah (son chat, qui n’est d’ailleurs pas nommé), et en chemin, les deux sœurs rencontrent un lapin blanc.

Et là, c’est Young en tant que spécialiste qui s’adresse au public (4) : ces différents éléments vont être des éléments déclencheurs du rêve « merveilleux » d’Alice.

 

Malgré les séquences manquantes, il nous reste une adaptation très propre et très fidèle : ça arrive aussi au cinéma.

 

Comme quoi, tout est possible !

 

  1. Nous sommes bien loin de Griffith !
  2. Jack Davis (1922-2016) sur un scénario d’Harvey Kurtzman (1924-1993) a lui aussi illustré une autre adaptation… Pour Mad !
  3. Celles qu’on va retrouver dans l’épisode avec la Reine de Cœur.
  4. Rassurez-vous, on ne le voit pas !
Sir John Tenniel (1820-1914)

Sir John Tenniel (1820-1914)

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