A la fin du deuxième opus, nous avions compris que la Vérité était ailleurs (comme disaient Mulder et Scully).
Nous allons donc passer de l’autre côté du miroir.
Et finalement, l’herbe n’y est pas plus verte, surtout que des cataclysmes nucléaires (tiens, tiens, qui serait donc responsable ?) ont dévasté cette même herbe et à par des cailloux, il y a peu de choses qui poussent…
Après la destruction d’un système plus ou moins fasciste, pour le remplacer par un autre système pas tellement mieux, on arrive à une nouvelle conception extrémiste : l’eugénisme.
On pense alors à notre très cher Boris Vian et son Et on tuera tous les affreux. Sauf que là, c’est exposé plus subtilement, et il n’y a que très peu de ressort comique…
Par contre, c’est l’occasion de retrouver Jeff Daniels et son sourire magnifique derrière lequel se cache un personnage plutôt infâme.
Bref, on a trouvé un autre méchant.
On croyait qu’une fois la porte ouverte, on en aurait terminé, mais non. C’est reparti pour un tour avec la bande à Tris qui est encore moins nombreuse que la dernière fois. Mais on retrouve les indispensables – Four (Theo James), Christina (Zoë Kravitz, la fille de) et Caleb (Ansel Elgort) – et celui qui donne du piment à l’intrigue et empêche que tout fonctionne comme il faut : Peter (Miles Teller), mon préféré. Que voulez-vous, j’aime beaucoup les personnages troubles voire méchants au cinéma, ce sont les plus complexes et donc les plus intéressants. En général.
Encore une fois, le film nous montre de magnifiques décors post-apocalyptiques. Pour le reste, on arrive à une conclusion qui a un côté « déjà vu » (1) ni agréable ni franchement désagréable, mais on ne peut plus prévisible.
Une trilogie américaine, quoi.
Mais avec tout de même un dernier plan énigmatique qui voit notre héroïne Tris (Shailene Woodley) dominant son « nouveau monde » (quand je vous disais que c’était américain !), avec en prime notre nouveau méchant qui semble veiller sur elle.
Donc, ce n’est pas fini.
Préparez-vous alors au quatrième opus, qui devrait achever la trilogie romanesque. Mais sait-on jamais… (2)
PS : je ne terminerai pas cette trilogie sans une petite remarque quant à la traduction des différents épisodes. Certes le premier était le mieux traduit. Les autres utilisaient plutôt des périphrases, mais au bout du compte, ce n’est pas si mal.
(1) En français dans le texte
(2) Cette tendance, depuis l’opus final de Harry Potter (2010-2011), à couper en deux l’ultime tome a une tendance m’insupporter. Lors des derniers Jeux de la faim (2014-2015), ce délayage de l’intrigue ne s’imposait pas. En sera-t-il de même ?
Réponse… plus tard !