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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Paul Mesnier
Bébés à gogo (Paul Mesnier, 1956)

Stéphane Petitbourgeois (Raymond Souplex) porte très bien son nom : chef comptable d’un grand magasin (Prisunic), il habite un bel appartement parisien avec sa femme Isabelle (Jeanne Sourza), sa fille Pat (Andréa Parisy) et le mari d’icelle, Hubert (Jean Carmet).

Mais si sa situation financière est on ne peut plus correcte, il n’en va pas de même pour sa situation familiale : non seulement sa fille (unique) vit chez lui avec son mari, mais en plus elle a des enfants. Et pas seulement trois comme annoncé quand ils se sont installés, mais 7. Puis 8. Et 9 ! Il n’a plus un moment ni un lieu à lui : il faut que cela cesse !

Sauf que le grand père de 50 ans (maximum) qui aura 12 petits-enfants se verra attribuer un prix de 20.000.000 de francs (de 1956).

Seulement voilà, Hubert ne veut plus procréer.

 

Voilà un exemple typique du genre de comédie familiale qu’on pouvait produire dans les années 1950. Une comédie légère avec juste ce qu’il faut d’osé (1), un brin pépère, surtout avec la présence du grand Raymond Souplex, et d’un autre comédien cantonné encore aux seconds rôles mais qui va bientôt éclater : Louis de Funès.

Souplex est impeccable dans un rôle de ronchon au grand cœur, soutenu avec brio par Jeanne Sourza. Mais un acteur comme Souplex prend beaucoup de place sur l’écran (2) et il est difficile de tirer son épingle du jeu en face de lui. C’est ce qu’arrive à faire de Funès, même si on est encore bien loin du jeu nerveux (3) qui fera son succès et, malheureusement, précipitera sa disparition.

 

On a aussi plaisir à y découvrir un autre jeune acteur (4) en la personne de Jean Carmet, un brin empâté, dans un rôle de gros mou apathique, tenant la dragée haute à un beau-père somme toute pas si débonnaire.

On peut tout de même se poser la question de la morale de ce bourgeois (pas si petit que ça) : exaspéré par la prolifération progressive de sa descendance, il change complètement d’avis dès qu’on parle gros sous (20 millions, c’est une somme !). Bref, comme le dit le présentateur de gala : « un grand Français ! »

 

N’attendez pas une grosse rigolade ni des gags toujours très fins, sans pour autant tomber dans la franchouillardise ni la lourdeur, on appréciera quelques situations cocasses voire quelques répliques amusantes, dont l’irrésistible répétition sur tous les tons, par Raymond Souplex, de cette expression immortelle : « La peau de mes fesses. »

Au final, rien de bien nouveau sous le soleil (de France) et on peut préférer d’autres productions de la même époque, avec Philipe, ou Gabin… 

 

  1. Les seins de Mademoiselle (Andrée Servilanges) qui se baigne (normal, c’est vendredi matin)
  2. Certes il avait des rondeurs, mais ce n’est pas ce que je veux dire…
  3. Qui se remarque tout de même.
  4. Il n’a que 36 ans !
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