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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Sam Wood, #Gloria Swanson, #Rudolph Valentino
Le Droit d'aimer (Beyond the Rocks - Sam Wood, 1922)

Elle est jeune, elle est belle, elle est brune, elle a de magnifiques yeux bleus.

Elle, c’est Theodora Fitzgerald (Gloria Swanson).

Il est jeune, il est beau, il est brun, il a le regard sombre des latin lovers.

Il, c’est le Lord Hector Bracondale (Rudolph Valentino).

 

A leur première rencontre, il la sauve de la noyade.

A leur deuxième rencontre, il la sauve d’une chute en montagne.

Alors ils tombent amoureux l’un de l’autre.

Mais entre-temps, elle s’est mariée à Josiah Brown (Robert Bolder), un riche homme d’affaire.

Riche, mais beaucoup plus âgé qu’elle.

Et le devoir commande.

 

Longtemps considéré comme perdu, une copie teintée de ce film fut retrouvée aux Pays-Bas. Restaurée autant que faire se peut – des passages ont été irrémédiablement abîmés par le temps, la faute à la pellicule de nitrate –  on a ajouté une musique originale (2005), et, hélas, on n’a pas pu s’empêcher de sonoriser une partie !

Qu’un film tourné en 1928 soit sonorisé s’explique facilement : le sonore étant en plein essor, nombre de studios ont voulu mettre leurs production un petit peu au goût du jour. Mais en 1922, il n’était pas question d’une quelconque sonorisation.

Passons.

 

Le grand intérêt de ce film, c’est la réunion des deux plus grands stars des années 1920 : Gloria Swanson et Rudolph Valentino. Ces deux personnes étaient de véritables légendes vivantes, et je vous engage à visionner la sixième partie de Hollywood, the Pioneers (Kevin Brownlow, 1980) afin de vous rendre compte de qui étaient ces deux personnes.
Alors on savoure cette rencontre au sommet, en regrettant tout de même que ce ne soit pas un grand réalisateur qui les ait dirigés. Sam Wood n’est pas un mauvais metteur en scène, mais il manque cruellement d’envergure. Cecil B. DeMille aurait donné plus de faste à cette histoire d’amour et d’honneur qui se passe dans les milieux aisés voire aristocratiques. Dommage.

Et cette rencontre est tout de même décevante. On attendait plus que ce rôle d’homme d’honneur de celui qui fut Julio Desnoyer (Les quatre Cavaliers de l’Apocalypse) ou le Cheik dans le film éponyme.

 

Parce que finalement, celui qui tire son épingle du jeu, c’est le mari plus ou moins trompé : Robert Bolder. C’est un homme d’un certain âge (voire d’un âge certain), aux yeux bleus, rattrapé par les problèmes de santé de son âge, et ainsi incapable d’apporter à sa femme la vie qu’elle aurait pu rêver d’avoir.

Alors son attitude est d’une grande noblesse quand il décide de s’effacer devant la jeunesse et des sentiments d’amour vrai.

Son sacrifice ultime nous permet de retrouver les sables du désert que Valentino avait arpenté l’année passée, ainsi qu’une horde de méchants Arabes (comme Hollywood savait les faire) bataillant, là encore, à l’aide de fusils aux canons incroyablement longs. Une autre époque.

Autre écho aux films de la même époque : la scène de montagne nous renvoie, dans une certaine mesure à Blind Husbands (1919) du grand Erich von Stroheim.

 

Une curiosité, à voir pour le duo de stars…. Ou pas !

 

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beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. J'aime beaucoup. je reviendrai. N'hésitez pas à visiter mon blog (lien sur pseudo). au plaisir
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