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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Western, #George Roy Hill, #Robert Redford
Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy & the Sundance Kid - George Roy Hill, 1969)

Nous sommes deux ans après Bonnie & Clyde, et à nouveau nous assistons à une fuite en avant de dangereux bandits.

Mais premièrement, il s’agit d’un western ; et deuxièmement, à aucun moment le film n’est vraiment sérieux.

Pourtant, ce duo a lui aussi réellement existé et ses exactions n’étaient pas anodines.

 

D’un côté Butch Cassidy (Paul Newman) – de son vrai nom Robert Leroy Parker – et de l’autre the Sundance Kid (Robert Redford) – de son vrai nom Harry Alonzo Longabaugh.

L’un (Butch) est un cérébral (enfin ce qui y ressemble le plus), l’autre un pistolero (Kid).

Mais une chose les caractérise clairement dans ce film : ce sont deux bandits minables.

Pas une seule fois ils n’apparaissent comme deux grands desperados de la trempe des Jesse James ou autre Bob Dalton (etc.), mais plutôt comme deux gros nases incapables de réussir correctement quelque chose (1). Et au milieu de ce duo magique : Etta Place (Katharine Ross).

 

Le film se divise en deux parties inégales : la première traitant des dernières aventures des deux brigands aux Etats-Unis ; la seconde leur périple criminel en Bolivie. Le tout sur une musique de Burt Bacharach dont le célèbre Raindrops keep falling on my Head. Cette chanson intervient pendant une démonstration du véhicule de demain – le vélo – par Paul Newman.

Autre grand moment musical, le périple bolivien. Il s’agit là d’une musique vocale typique de la période de sortie du film et des années suivantes, où des voix féminines et masculines se répondent et se chevauchent essentiellement en disant « padapadapa ».

 

Si le film n’est absolument pas sérieux – malgré la fin tragique – on peut apprécier le côté début 20ème siècle qui est accentué par l’usage d’images rappelant les photos sépia de la période.

Le court-métrage qui accompagne le générique est dans la même teinte et voit le gang Hole in the wall (2) attaquer un train, tuant diverses personnes, ce qui ne sera pas le cas pendant le film en lui-même, les morts n’auront lieu que dans ola partie bolivienne.

 

On retrouvera des photos sépia pendant l’intermède new-yorkais : mélangées à de véritables photos de l’époque, on retrouve des images du trio Cassidy-Sundance-Etta dans des décors d’époque. Ces décors sont ceux de Hello Dolly qu’ils n’ont pu utiliser que pour les poses, d’où cet intermède musical qui annonce les morceaux choisis dans le prochain film Hill-Newman-Redford : l’Arnaque (1973).

 

Bien sûr, c’est le duo Newman-Redford qui fait tout l’intérêt du film, au-delà de l’intrigue à proprement parler. Cela fonctionne magnifiquement : d’un côté Newman qui joue le rôle du concepteur et Redford en exécutant, ce qui peut aussi s’expliquer par la différence d’âge entre les deux acteurs (11 ans). Il en sera de même pour leur prochaine collaboration (voir ci-dessus), Newman étant l’instigateur et Redford son bras droit.

 

J’exagère un peu quand je dis qu’ils ne font rien de bien. Il y a une chose qu’ils réussissent magnifiquement, c’est leur sortie. On y trouve tout le panache et la grandeur qui leur ont manqués pendant le reste du film.

 

  1. Qu’on ne s’y trompe pas : nous sommes au cinéma et les deux réels personnages étaient de redoutables bandits. Mais comme l’annonce le générique : « presque tout ce qui suit est vrai… »
  2. Le véritable nom de leur bande était The wild Bunch, mais quelques mois plus tôt, Sam Peckinpah avait utilisé cette même désignation pour un autre western, lui aussi mythique. Il fallut donc en changer.
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