Dernier épisode de la trilogie marseillaise, c’est Marcel Pagnol soi-même qui s’y colle.
Le temps a passé (20 ans). Tout le monde a vieilli. Il est temps de solder les comptes.
C’est Panisse qui commence. Le pauvre meurt suite à un infarctus.
Mais après, ça commence à partir en sucette pour Césariot, le « fils » de Panisse.
En effet, il apprend que son père n’est pas son père ; que son père – le vrai – est un voyou avec qui sa mère a couché et que son parrain est son grand-père.
Surtout, il va découvrir qui est son vrai père, ce Marius dont on parle à voix basse.
Pagnol a voulu terminer cette histoire. Il a repris les mêmes ingrédients : Marseille et ses personnages. Et ça recommence comme dans les premiers épisodes : ça s’énerve, ça crie et nous nous amusons.
Jusqu’au moment de l’arrivée de Césariot.
« Quand l’enfant paraît… »
Eh bien quand il paraît, le film perd de sa substance. Il est trop triste, trop sérieux, trop parisien. On se demande comment il a pu devenir ainsi avec un parrain comme César dans un cadre comme le Bar de la marine.
Mais il reste malgré tout de beaux moments : la confession de Panisse, la partie de cartes (qui fait écho à celle du premier opus) et, bien entendu, le réquisitoire final de Marius.
Et quand Fanny retrouve finalement Marius, on veut croire qu’une nouvelle vie s’ouvre à eux.
Et qui permet cette réunion ? Cette vieille bourrique de César, bien entendu. Le vrai héros de cette trilogie. L’incomparable Raimu.
Malgré tout, une fois le mot fin affiché, on ne peut que penser : « quel gâchis ! »
Que de vies gâchées pour une folie navigatrice !
Mais quelle belle histoire nous avons vécue !