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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Biopic, #Orson Welles
Citizen Kane (Orson Welles, 1941)

En trois minutes, tout est dit.

Défense d'entrer. On entre.

Puis l'ombre de Xanadu avec la fenêtre éclairée. Et on se rapproche. Et la fenêtre est toujours au même emplacement.

Elle grossit. Elle grossit. Elle grossit...

Elle s'éteint brusquement avec la musique.

Puis gros plan sur une bouche. « Rosebud ». la boule tombe et se casse. L'infirmière arrive et recouvre le corps.

[News on the March]

 

Et après ?

Après, Orson Welles déroule. Il nous a montré qu'il savait faire du cinéma.

Alors il étaye son propos et nous refait vivre 70 ans de la vie du magnat Charles Foster Kane (d'aucuns diront que c'est Hearst). Mais par le petit bout. Hitchcock aurait pu appeler ça le McGuffin. Ce petit bouton de rose qui représente la quête du journaliste et devient le fil rouge d'une vie finalement gâchée.

Parce que Rosebud, c'est un prétexte. Un prétexte pour raconter une histoire selon différents points de vue. Son tuteur (Thatcher), son fondé de pouvoir (Bernstein), son ami (Leland), son ex-femme (Susan Alexander).

 

Tous reconnaissent que c'était un grand personnage. Mais tous ne l'aiment pas. Thatcher (George Coulouris) le détestait. Bernstein (Everett Sloane) l'idolâtrait, Leland ne l'aime plus, et Susan l'a aimé.

Mais lui, qui a-t-il aimé ? Sa mère (Agnes Moorehead) ? Même pas sûr. Leland (Joseph Cotten) ? Quelque temps, Comme Susan (Dorothy Comingore). Comme sa première femme (Ruth Warrick). Quant à son fils (Sonny Bupp)...

Alors oui, Kane aimait Kane. Kane voulait toujours plus. Il voulait une chose puis une fois eue, en voulait une autre. Et comme ça tout le temps.

Mais ce qui est le plus intéressant dans ce film, c'est la façon dont c'est montré.

 

Orson Welles, dans la séquence initiale, utilise pratiquement tous les plans à sa disposition.

Puis, il nous résume la vie d'un homme important : ce sont les actualités. Neutres. Objectives.

C'est après que ça s'anime. Nous devenons ce journaliste à la recherche de ce petit Bouton de Rose. Et Rien ne nous arrête. Nous pénétrons (par effraction ?) par le toit dans le cabaret de Susan, la porte de l'institut Thatcher s'ouvre. Aucune porte du film n'est un obstacle, on entre toujours. En définitive, toutes les portes s'ouvrent. Sauf celle qui mène à Kane. Alors on se gorge des récits de ceux qui l'ont approchés, mais on n'en est pas plus avancé. Pas de Rosebud.

Alors Orson Welles, finalement, nous donne la solution. Comme au début, on part d'un plan d'ensemble et on s'approche, on s'approche... Et on sait !

 

Mais je ne vous donnerai pas ma signification. Faites-vous votre propre idée.

 

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