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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Fritz Lang, #Comédie dramatique

Les Araignées sont une organisation criminelle, à l’instar des Vampires de Louis Feuillade. Mais si les Vampires sévissent en France, les Araignées ont une dimension internationale, voire « cosmopolite ».

Quand Fritz Lang réalise la première partie, en 1919, l’Allemagne sort de cinq années de guerre avec en plus le statut de vaincue. Le moral des Allemands est au plus bas. L’industrie cinématographique est un tantinet en berne. Hollywood, du fait de la participation tardive des Etats-Unis dans la guerre, est en plein boom et inonde le marché européen de films grandioses.

La tendance est à l’exotisme afin de sortir du marasme. Alors Fritz Lang, suivant le modèle de Feuillade, entreprend un feuilleton cinématographique.

Ce seront les aventures de Kay Hoog (Carl de Vogt), millionnaire & aventurier, contre les Araignées, association de scélérats, dont l’un des personnages clés est Lio Sha (Ressel Orla), aventurière au caractère trempé.

Dans le premier épisode – le Lac d’or – il est question d’un trésor gardé jalousement par les Fils du Soleil. Hoog part à la recherche d’un savant, prisonnier des Incas, alors qu’en même temps, les Araignées désirent acquérir leur trésor.

Là il va rencontrer la prêtresse Naela (la belle Lil Dagover) et s’enfuira avec elle, faisant aussi échouer les araignées.

Si le premier épisode est un tantinet outrancier, il permet de jeter les bases du deuxième épisode – le Vaisseau en diamant – beaucoup plus réussi.

Hoog est toujours en lutte contre les Araignées, mais cette organisation semble plus structurée et plus internationale. Alors que dans le premier épisode, seul un Chinois mandarin annonçait une couleur cosmopolite, ici, nous découvrons des membres venant de Chine (bien sûr), des Indes et même un diamantaire que l’on suppose Juif du fit de son apparence : il ressemble aux caricatures répandues à la même époque.

L’intrigue aussi est internationale : on va des Etats-Unis à Londres, en Inde et même aux Iles Falkland.

Malgré le trésor (encore un) des pirates, cet épisode est plus vraisemblable. Pas de méchants indigènes pratiquant le sacrifice humain : des criminels plus réalistes.

Cette organisation, qui pratique entre autres l’enlèvement, n’est pas sans annoncer celle du Dr Mabuse, trois ans plus tard.

Et puis il y a le savoir faire de Lang : le téléphone est l’occasion de superposer plusieurs plans ; les gros plans sont pertinents…

Le grand Fritz Lang arrive. Soyez prêts !

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