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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Neill Blomkamp, #Science-Fiction
District 9 (Neill Blomkamp, 2009)

1982.

Un immense vaisseau spatial s’immobilise au-dessus de Johannesburg.

Après moult discussion, un commando est envoyé l’explorer : il contient de très nombreux extraterrestres humanoïdes en piètre condition.

Il est alors décidé de les accueillir et on réserve un grand emplacement où ils vont vivre pendant 20 ans : le District 9.

Mais la population est lasse de ces créatures indésirables : on missionne alors Wikus Van de Merwe (Sharlto Copley) pour les expulser et les reloger ailleurs.

C’est à ce moment que tout va basculer (1).

 

Ca commence comme un reportage. On découvre des images d’un immense vaisseau avec une date incrustée : nous sommes en 1982. Nous sommes donc dans une intrigue complètement uchronique : on part du passé des spectateurs et on  crée une histoire parallèle à celle qu’on connaît (2).

La première partie va nous résumer l’état de la situation pour arriver à l’intrigue – à peu près – actuelle jusqu’à ce que le point de vue devienne partie intégrante du film : le documentaire est (-presque) terminé et nous voyons ce qu’il va arriver à Wikus et les autres créatures.

 

Tout d’abord, et c’est aussi remarqué dans le film, on n’est pas aux Etats-Unis, le pays qui a le plus reçu d’extraterrestres depuis l’invention du cinéma. Non, nous sommes en Afrique du Sud, et en plus pendant l’apartheid : on retrouve – mais ce n’est pas vraiment le propos du film – une ségrégation terrible qui se traduit par des affichages et un enfermement des aliens (ils sont environ 1.500.000 au début des affrontements de 2002).

L’aspect le plus important est plus la volonté d’évacuer ces « intrus » : il s’agit ni plus ni moins d’une expropriation scandaleuse et à la limite de la légalité, les humains profitant de la crédulité et de l’ignorance des aliens. Et bien sûr, la moindre résistance est alors prétexte à tuer le récalcitrant, ce que Koobus (David James), le chef des opérations militaires, apprécie tout particulièrement.

 Et le film continue l’aspect documentaire jusqu’au basculement irréversible – au bout de 40 minutes environ – quand Wikus est contaminé et va lentement se transformer en alien.

 

Les aliens d’ailleurs, sont de forme humanoïde mais avec une tête qui ressemble plutôt à celle d’une crevette ou d’un insecte, avec mandibules. Si le spectateur ne comprend pas ce que disent ces étrangers, les différents humains qui parlent avec eux ont parfaitement intégré leur langage et on assiste alors à des dialogues à deux langues, ce qui nous change encore une fois des procédures habituelles : non seulement les extraterrestres débarquaient aux Etats-Unis, mais en plus, il parlaient presque tous l’anglais.

 

Et puis il y a Wikus. D’une certaine manière, il est une sorte d’élu, arrivant à survivre à une contamination, le transformant irrémédiablement en créature de l’espace. Sharlto Copley est encore une fois impressionnant dans le rôle de ce fonctionnaire zélé et au QI un tantinet bas. Un magnifique exécutant pour le M.N.U. (MultiNational United), une organisation qui semble gouvernementale jusqu’à ce qu’on découvre le pot-aux-roses : c’est une firme d’armement qui veut exploiter la technologie extraterrestre et développer leurs armes terribles. La transformation de Wikus permet cette utilisation : elles sont commandées par l’ADN de ces curieuses créatures. On assiste alors à une exploitation de notre héros des plus terribles.

Et d’une manière générale, Neill Blomkamp ne fait pas dans la dentelle : les armes ont des effets effroyables, rappelant le rayon des Martiens dans La Guerre des mondes de Spielberg.

 

Je terminerai en disant qu’il s’agit d’une extension d’une court-métrage du même Blonkamp – Alive in Joburg (2006) – dans lequel participait déjà Sharlto Copley.

Une curiosité fort intéressante, si on passe sur quelques moments très violents.

 

  1. Comme d’habitude, sinon pas de film…
  2. Cf. Retour vers le Futur 2, Doc Brown explique ça très bien.
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