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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Histoire, #David Lean
Docteur Jivago (Doctor Zhivago - David Lean, 1965)

La petite histoire dans la grande histoire

Celle de Youri Andreievitch Jivago (Omar Sharif) pendant une durée approximative de vingt ans. De 1913 au début des années 1930.

C'est un jeune homme qui finit ses études de médecine et qui est promis à un bel avenir. Il épouse celle avec qui il a grandi : Tonya (Géraldine Chaplin). Et puis la guerre éclate. Il part sur le front. C'est là qu'il rencontre celle qui va bouleverser sa vie : Larissa « Lara » Antipova (Julie Christie).

 

Jivago est l'homme des occasions manquées : il n'est jamais là où il faut, ni quand il le faut. Il est pour la Révolution mais n'est pas au parti ; alors qu'il rentre chez lui, il est emmené par les partisans pour deux ans... C'est un homme libre dans un pays qui ne l'est plus. Pis que cela, un poète.

Parce que Jivago est avant tout un humaniste. Il a des principes avec lesquels il ne transige pas, surtout quand il s'agit de l'ignoble Komarovsky (Rod Steiger).

Et puis il y a Lara. Elle est blonde aux yeux bleus, douce, et passionnée. Elle est tout simplement magnifique.

 

Nous assistons à une monumentale fresque dirigée de main de maître par un spécialiste du genre : David Lean. C'est aussi le troisième film de suite qu'il tourne avec Alec Guiness, ici narrateur et demi-frère de Jivago.

Et du roman, qu'ne reste-t-il ? La guerre civile qui suivit la Révolution de février puis le coup d'état d'octobre entrecoupe le récit des aventures picaresques de Jivago. A chaque déplacement intervient ce conflit, dans toute sa terrible réalité : une bataille interminable entre gens d'un même pays pour l'avènement d'une utopie qui éliminera ses premiers héros. Le passage du train à Minsk ravagée est un moment fort : ces victimes collatérales chassées de leur chez eux détruit est bouleversant.

Et puis il y a cet amour hors du commun entre ces deux êtres qui n'ont pas eu la chance de se rencontrer avant. On sait rapidement que cet amour, une fois qu'il sera assumé sera tragique. Il n'y a pas d'autre alternative. Jivago le sait tout de suite. Lara mettra plus de temps.

Enfin, il y a cette Russie éternelle : ces grandes étendues enneigées avec ses maisons aux dômes caractéristiques, alors que s'entend le son mélodieux des balalaïkas...

Russie éternelle recréée en Espagne !

Tout bonnement bluffant !


Alors on se laisse emporter par cette superbe histoire d'amour, dans des paysages quasiment surréels en fredonnant le thème de Lara...

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