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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie, #Fred Guiol, #Laurel & Hardy
Maison à louer (Duck Soup - Fred Guiol, 1927)

Ca y est !

Laurel et Hardy sont véritablement réunis ! Rappelez-vous, dans Lucky Dog, c’était surtout Laurel la vedette et dans Scandale à Hollywood, non seulement c’était au tour de Hardy, mais en plus, ils n’avaient aucun plan en commun.

Et pour la première fois, ils partagent le haut de l’affiche.

Mais ce n’est pas encore le duo que nous connaissons tous, même si les choses se précisent.

 

Les deux compères, à l’instar du Vagabond de Chaplin, sont deux clochards assis sur un banc. Il se trouve que les rangers qui patrouillent et surveillent les forêts et le cas échéant éteignent les incendies sont à la recherche de main-d’œuvre : ils enrôlent – de force, cela va de soi, les SDF qui sont, par essence un tantinet inoccupés.

Bien entendu, nos deux acolytes ne se sentent pas vraiment d’aller manier le tuyau. Ils se réfugient dans une maison désertée par ses occupants. Un couple vient visiter cette même maison pour la louer. Nos deux comparses vont alors essayer d’en profiter. Et alors, le véritable propriétaire arrive…

 

Longtemps considéré comme perdu, ce petit film a été retrouvé en 1974, et cela aurait été fort dommage de ne pas profiter de cette véritable ébauche d’un duo qui allait perdurer presque vingt ans. Certes, les personnages ne sont pas encore bien définis, même si deux fonctions se dessinent :

  • d’un côté un Oliver Hardy faussement sophistiqué (il porte chapeau haut-de-forme et monocle, attributs qu’il perdra rapidement), chef de ce duo singulier, essayant de jouer – sans véritable résultat, heureusement pour nous – les hommes d’importance, alors que ses différents efforts vont se retourner contre lui ;
  • de l’autre, un Stanley Laurel plus enfantin, plus léger et déjà sujet à la pleurnicherie. De plus sa finesse physique – à l’opposé de l’aspect massif et brutal de son compère – lui permet déjà de se métamorphoser en femme.

 

Bref, tous les ingrédients sont presque là pour que le duo évolue vers ce que nous connaissons. Mais on sent tout de même l’influence de Chaplin dans l’accoutrement de ces deux personnages (tout comme Harold Lloyd et son Luke de ses débuts), ainsi que, bien entendu, celle de Mack Sennett : nous sommes de plain (et plein) pied dans le burlesque, voire parfois dans le grand n’importe quoi, avec moult chutes et coups de pieds au derrière… Sans oublier une poursuite à vélo qui amène nos deux héros à la maison susmentionnée.

 

Le duo se met en place, et bientôt, il va déferler sur les écrans, pour notre plus grand bonheur.

Patience !

 

[NB : le titre original, outre une soupe au canard, désigne – en argot – quelque chose de facile à faire. Pas tant que ça, dirait-on…]

 

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