Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Action, #Robert Clouse, #Bruce Lee
Opération Dragon (Enter the Dragon - Robert Clouse, 1973)

Han (Kien Shih) est un gros méchant. Non seulement il trafique, mais en plus, les jeunes femmes qu’il invite sur son île sont retrouvées mortes sur les plages de Hong-Kong. L’Amirauté ne peut intervenir facilement faute de preuves, alors elle fait appel à un spécialiste des arts martiaux pour placer quelqu’un à l’intérieur du lieu. Sa couverture : Han organise tous les trois ans un tournoi de kung-fu. Cet homme va y participer.

Son nom : Lee (Bruce Lee).

Mais il n’est pas seul, d’autres viennent de loin pour participer.

Mais tous ne reviendront pas…

 

Dernier film de Bruce Lee, qui devait s’éteindre six jours avant la première à Hong-Kong, cela fait bien longtemps qu’on m’en parle (depuis l’école primaire), et j’ai enfin franchi le pas. Qu’on soit bien d’accord, les films de kung-fu ne sont vraiment ma tasse de thé (chinois), mais il est clair qu’avec Bruce Lee, même (très) diminué, c’est un véritable spectacle. Le personnage de Lee (pas Bruce) est un homme d’honneur, qui est aussi capable de tuer quand la situation l’exige : un maître Shaolin, quoi.

Et ça marche. L’intrigue n’est pas riquiqui comme je le pensais et les différents interprètes sont à la hauteur de l’enjeu. Je citerai entre autres John Saxon (Roper) qui a ensuite rejoint le côté obscur des méchants du cinéma.

 

C’est donc un film très intéressant, et même s’il n’est toujours pas dans mes genres préférés, je dois avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à le voir, avec toutefois un (très) léger bémol : la sonorisation amplifiée des différents coups portés par les différents combattants. Déjà que dans les autres films, c’est le cas, mais là c’est un tantinet exagéré.

Par contre, ce qui ne l’est pas, c’est la pertinence des différents plans : entre les prises de vue (Gilbert Hubbs) et le montage dynamique sans pour autant être étourdissant (Kurt Hirschler & George Watters), Robert Clouse nous offre un spectacle de grande qualité, chorégraphié par Bruce Lee lui-même, c’est un véritable plaisir des yeux.

Et comme en plus, c’est Lalo Schiffrin qui signe la musique, tout est fait pour que le spectateur passe un bon moment.

 

Et si le film fonctionne, c’est aussi parce que Clouse a un scénario. En effet, chacun des hommes qui va participer au tournoi a un passé et nous découvrons, après une transition un peu éculée, ce qui les a fait venir. Seul Parsons (Peter Archer) est laissé de côté dans cette présentation : mais son attitude et celle des autres qui le connaissent nous annoncent que ce n’est pas un personnage très positif. Taciturne et un brin raciste, il nous paraît évident qu’il ne peut pas s’en sortir avec les honneurs. Tellement évident qu’il sera le premier à disparaître.

Trois autres méchants vont aussi disparaître (1) et parmi eux le chef, Han. On peut trouver certains points de ressemblance entre Han et d’autres méchants célèbres : Dr. No pour l’apparence, et Blofeld pour le chat. Mais ces références bondiennes ne s’arrêtent pas là puisque le système souterrain de Han ressemble à tous ceux qu’on trouve alors dans les films de l’agent secret britannique.

 

Mais la plus belle référence – pour moi – qu’on peut trouver, c’est La Dame de Shanghaï. En effet, à un moment, le duel final qui oppose Lee à Han se déroule dans une salle aux miroirs (plus de 8000, d’après ce que j’ai lu). Les effets d’optique sont tout aussi impressionnants que chez Welles, d’autant plus que là aussi, c’est l’explication finale. Mais sans flingue, à mains (presque) nues.

 

Bref, un film très intéressant et très bien ficelé (à tout point de vue) et surtout, qui m’a donné envie d’aller en voir d’autres avec cet acteur disparu trop tôt (32 ans).

 

  1. Je ne révèle pas grand-chose, c’est toujours comme ça que ça se passe : Les méchants sont châtiés, et puis c'est tout !
Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog