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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #Planète des Singes, #Don Taylor
Les Evadés de la Planète des Singes (Escape from the Planet of the Apes - Don Taylor, 1971)

Ces évadés sont de vieilles connaissances : Zira (Kim Hunter), Cornelius (Roddy McDowall, disponible cette fois-ci). Seul le troisième évadé,  Milo (Sal « Plato » Mineo, bien entendu méconnaissable), apparaît pour la première fois, mais de toute façon, il va vite disparaître.

Rappelez-vous la dernière fois : Zira et Cornelius s’étaient enfuis alors que le cataclysme nucléaire avait lieu, réduisant à néant la Terre et l’espèce humaine par conséquent(et les autres semble-t-il), confirmant que cette race incongrue était la seule capable de s’autodétruire.

Nous sommes donc cette fois-ci à notre époque (1) où ce sont les trois chimpanzés qui viennent d’arriver. Ils sont très bien accueillis, mais rapidement vont représenter une menace pour l’espèce humaine : les singes allant prendre le pouvoir dans un futur plutôt lointain, ne seraient-ils pas une menace pour l’avenir de l’homme ? Auquel cas se débarrasser d’eux ne serait-il pas la solution pour modifier le futur et donc sauver l’humanité ?

 

C’est une intrigue habile que nous livre ici Don Taylor où les rôles sont inversés, les chimpanzés devenant les sujets d’étude des humains. Mais Taylor accélère les choses et fait très rapidement parler les singes, amenant des situations pas toujours tragiques, surtout grâce à la verve de Zira. Il y a aussi comme un écho du Tarzan in New York avec ces personnages absolument pas dans leur décor, mais là encore très rapidement l’aspect tragique s’impose et les sourires disparaissent.

Il faut dire que le personnage de Hasslein (Eric Braeden) amène cette dimension tragique : faussement perçu comme du côté des visiteurs, il n’est rien d’autre qu’un vil salaud qui ira jusqu’au bout pour se débarrasser de ces étranges invités. Il y a d’ailleurs un élément peu relevé autour de ce personnage de Hasslein dont le prénom souligne son origine germanique, Otto. Et cet élément accentue l’aspect raciste dénoncé par Taylor et son scénariste, Paul Dehn.

On peut se demander ce qu’un certain Otto Hasslein, sommité scientifique, peut faire autour d’un président des Etats-Unis (William Windom). Et on songe alors à la période qui a suivi la seconde guerre mondiale qui vit des scientifiques de haute volée être recrutés par certaines administrations (américaines ou/et russes),malgré leur récent passé peu glorieux. Et le président va sous-entendre cette origine quand il va intimer à Hasslein de ne pas tuer ces deux chimpanzés. Mais ceci reste une supputation on ne peut plus subjective.

 

Pour le reste, si les différents interprètes s’en sortent plutôt bien (pour le duo Hunter/McDowall, ce n’est pas une surprise), on appréciera à sa juste mesure les prestations entre autres d’Eric Braeden comme expliqué plus haut, mais aussi celle de Ricardo Montalban (Armando, directeur de cirque), véritable porte-parole du réalisateur.

Malheureusement, la réalisation a tendance à souffrir d’un budget plutôt serré pour ce genre de production. La technique montre plusieurs fois ses limites, comme le dernier plan qui ouvre vers cet avenir inévitable d’où viennent Zira et Cornelius.

Cette faiblesse technique plombe le film et le réduit à une série de bonnes intentions.

Mais encore une fois, cela ne suffit pas pour faire un bon film.

 

  1. Enfin, un futur très proche du temps de sortie du film : 1973. On retrouve le décalage institué par le premier film de la série.
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