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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Alex Garland, #Science-Fiction

Loin des tribulations erratiques de David Swinton dans A. I. Intelligence Artificielle, voici un film fantastique (dans tous les sens du termes), sur cet aspect de la science, prétexte aux extrapolations les plus folles, maintes fois exploité au cinéma et dans la littérature d'anticipation.

C'est le plus beau jour de la vie de Caleb (Domhnall Gleeson). Il vient de remporter le premier prix d'un concours. Et pas n'importe quel prix : il a gagné une semaine avec son (grand) patron : Nathan, (ultra) génie informatique.

Bien entendu, Nathan (Oscar Isaac), multimillionnaire (milliardaire ?), est un homme qui vit en ermite dans sa (super) grande propriété (très) isolée en (haute ?) montagne. Mais cessons là les parenthèses.

Evidemment, tout est automatisé chez Nathan. Une clé électronique permet un accès illimité à (presque) toutes les parties de la maison. Alors Caleb est enthousiaste. Surtout que Nathan n'est pas le mauvais bougre. Chaque soir, il se poivre consciencieusement la tête à coups de bière et de vodka.

Mais Caleb n'est pas seulement venu pour boire, ni pour tenir compagnie à Nathan. Il est là pour évaluer une intelligence artificielle. Cette intelligence est un androïde créé par Nathan et répond au nom évocateur de Ava (Alicia Vikander).

Nous allons donc assister aux différentes confrontations entre Caleb et Ava.

Le premier mot qui m'est venu, une fois la projection terminé est : « magnifique ».

Voici un film de science fiction où le rythme est normal et les images sublimes. Mais malgré les rares incursions en montagne, l'atmosphère reste pesante. Nous sommes dans un huis clos étouffant. On ne peut sortir de la propriété, voire surtout de la maison. Parce que dans cette maison, tout est automatique, propre, aseptisé. Une sorte de prison moderne. Prison pour l'androïde, mais aussi prison pour Caleb. Parce que sous ses aspects débonnaires, Nathan n'est rien d'autre qu'un geôlier, surveillant sans cesse sa maisonnée grâce à son réseau de surveillance.

Et puis il y a Ava. Elle est belle, malgré ses circuits visibles, et surtout, elle gagne en épaisseur à mesure que ses entretiens avec Caleb évoluent, approchant de plus en plus la qualité « humaine ». Et plus Ava s'humanise, plus Nathan se déshumanise, Barbe-bleue des temps modernes...

Et quand le film se termine, la première règle d'Asimov nous revient en tête : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger. »

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