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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Policier, #Braquage, #Western, #Walter Hill
Extreme Prejudice (Walter Hill, 1987)

Vous prenez l’Agence-Tout-Risque (The A-Team, pour les puristes), vous y ajoutez une dose de Horde sauvage (The wild Bunch, pour les mêmes) et vous obtenez un film d’action spectaculaire… Mais pas que.

Nous sommes bien d’accord pour dire que les personnages de Walter Hill ne font pas dans la dentelle, mais on peut reconnaître une dimension – largement exploitée par Hollywood & les autres à propos de l’amitié entre un flic et un truand, mais à cela s’ajoute un trafic de drogue,  une situation frontalière et le commando d’ombres qui tiennent leurs promesses.

Mais reprenons.

 

Six hommes, emmenés par le commandant Hackett (Michael « Revok » Ironside), débarquent dans la petite ville (frontalière, donc) du shérif Hank Pearson (Rip « Z » Torn). Leur objectif : faire tomber le caïd de la drogue local, Cash Bailey (Powers Boothe). Un autre homme aimerait mettre un terme à ce trafic qui corrompt la petite ville : le Texas Ranger Jack Benteen (Nick Nolte), qui en plus considère le shérif comme son second père.

Le problème, pour Benteen), c’est que Cash Bailey est son ami de toujours, avec qui il a grandi et vécu ses premières expériences…

Avec en prime, une femme : Sarita (María Conchita Bustill). En plus d’être belle, elle fut la compagne de Cash avant d’être celle de Jack…

 

Walter Hill retrouve Nick Nolte, encore une fois policier, mais bien éloigné de celui de 48 heures : Jack est soigné, porte un chapeau qui semble vissé à sa tête, et a des remords quand il tue quelqu’un qui a mal tourné. Bref, nous sommes bien loin de l’autre Jack, Cates. Il rappelle un peu Guinn « Big Boy » Williams, autre acteur d’allure similaire.

Mais ce qui ressort de ce film, c’est un mélange heureux de plusieurs genres.

Le film policier bien évidemment, puisque l’intrigue tourne avant tout autour du trafic de Bailey et de son opposition avec la police.

A cela s’ajoute un aspect braquage de banque – avec la technologie un tantinet dépassée, bien entendu, de la fin des années 80 – orchestré par cette équipe de d’agents très spéciaux composée de gens décédés lors de conflits antérieurs (Vietnam, Honduras…). Leur présentation ouvre d’ailleurs le film, remettant en cause l’affiche du film : où est Nick Nolte ?

Et ces soldats de fortune, comme on pourrait les appeler n’ont pas les mêmes attributs que leurs cousins de l’Agence citée plus haut, ni, bien entendu, l’humour.

 

Troisième genre, et certainement pas le moindre à mon avis, le western.

L’allure de Benteen est, du fait de son statut, celle d’un cow-boy traditionnel pour qui la voiture a remplacé le cheval, mais l’arme – un pistolet avec plus que six balles dans le chargeur, il faut vivre avec son temps – à portée de main, sur le côté. EDE plus, nous retrouvons des paysages semi désertiques (Mexique & Texas) séparés par le mythique Rio Grande qui sont aussi le décor de fusillades nourries et très meurtrières.

Et bien sûr, le duel final entre les deux « frères ennemis » dont l’issue – inévitable – n’est pas si prévisible que ça : disons qu’on n’est plus chez Ford ou Hawks (etc.). De plus, le fait que ce règlement de comptes se situe au Mexique accentue la référence au film de Peckinpah (voir ci-dessus).

 

Alors avec tout ça, en plus d’une distribution fort honorable – il y a en plus Clancy « Kurgan » Brown (sergent McRose), mon préféré dans le commando – Hill réalise un film très honnête qui mérite franchement de s’y arrêter.

Et, bien sûr, d’y revenir !

 

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