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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie, #Roscoe Arbuckle, #Buster Keaton
Fatty chez lui (The Rough House - Roscoe Arbuckle & Buster Keaton, 1917)

Fatty (Roscoe Arbuckle) s’endort, une cigarette à la main. Allumée, cela va de soi. Evidemment, le feu se déclare et il va chercher pour l’éteindre… Une tasse !

L’incendie maîtrisé, la maison s’excite et Fatty se retrouve à cuisiner, suite aux défections du cuisinier (Al St. John) et de la servante (Josephine Stevens) tous les deux remerciés suite à l’arrivée d’un commis (Buster Keaton) pendant le petit déjeuner.

Arrivent deux escrocs qui seront confondus par l’ex-commis et l’ex-cuisinier, devenus entre-temps policiers.

 

Encore une fois, il est difficile de résumer l’intrigue des courts films de Roscoe Arbuckle, tant le format (deux bobines) est utilisé à fond et rempli jusqu’à la limite de gags plus ou moins élaborés. Moins avec les coups de pieds dans le derrière et autres projectiles envoyés à la figure, plus avec une idée de gag qui fera école quelques années plus tard jusqu’à devenir un must : Fatty plante deux fourchettes dans deux petits pains et la fait danser…

Mais dans l’ensemble, c’est tout de même l’influence Keystone qui domine, avec ses inévitables policiers abrutis et maladroits, ici interprétés surtout par Keaton et St. John.

 

C’est d’ailleurs ici la première collaboration de Keaton à la mise en scène comme le confirme une place plus importante dans le scénario et ses cascades elles aussi inévitables. D’une manière générale, il faut être très souple et un tantinet athlétique pour participer aux films de ce trio infernal. Et la jeune Josephine Stevens (qu’on avait déjà vu dans le film précédent) ne dépare pas face à ces pieds nickelés.

Mais c’est encore Roscoe Arbuckle qui a le premier rôle et l’intrigue est recentrée sur lui, tout comme la caméra sur certains plans.

 

C’est très drôle mais c’est tout de même du grand n’importe quoi et le fait que ce film fut retrouvé tardivement – il fut longtemps considéré comme perdu – peut expliquer une pauvre qualité d’image voire quelques secondes manquantes par ci par là.

Mais on ne va pas bouder le plaisir de retrouver ce trio loufoque et surtout les débuts derrière la caméra de l’immense Buster.

Au fait, si le titre original prend une majuscule à Rough, ce n’est pas parce que c’est un adjectif (1) : c’est le nom de famille de Fatty…

Il est donc bien « chez lui »…

 

J’oubliais : Keaton, qui n’en est qu’à son deuxième film n’a pas encore trouvé le ton de son personnage impassible : il sourit ! Et même plus…

 

  1. rough = rugueux, rude : de quoi qualifier malgré tout cette maisonnée…
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