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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Musique, #Danse, #Carlos Saura
Flamenco, Flamenco (Carlos Saura, 2010)

Pour Corinne, inconditionnelle du flamenco.

 

Une salle.

La caméra de Carlos Saura.

Des reproductions de tableaux de maîtres.

Des musiciens.

Des chanteuses, des chanteurs.

Des danseuses, des danseurs.

20 pièces de flamenco.

Toute la vie tient dans ces 20 œuvres.

 

Voilà quelques semaines que Carlos nous a quittés, laissant plus d’un demi-siècle de cinéma espagnol. Quand sort ce film, voilà déjà 15 ans qu’il avait traité ce même sujet, avec un narrateur pour expliquer ce qu’était le flamenco. Cette fois-ci, pas de commentaire, pas d’explication. La musique. Celle des instruments, des voix, des corps. Le temps s’est arrêté, suspendu pendant ces quatre-vingt-dix-sept minutes, pour un festival de couleurs : celle de la musique, celles des tableaux, celles des corps.

Un impressionnant son et lumières où chaque interprète ne vit que pour et par un élément : le flamenco.

 

Et le flamenco prend vie, est vie. Quand Yves Parmentier déclare qu’un chanteur qui se donne à fond n’a pas un beau visage, cela s’applique encore plus à ceux qui chantent ce genre. Ce sont (presque) toujours des visages torturés, tendus qui nous sont montrés, éclairés tout le temps latéralement, laissant toujours subsister une ombre sur les corps des différents interprètes, qui eux-mêmes en laissent parfois sur les œuvres exposées : cette part des ténèbres que chacun d’entre nous possède et qu’il expose ou non.

 

Et les oeuvres s’enchaînent, presque naturellement, montrant les différentes facettes du flamenco espagnol, à l’aube des années 2010. On aura plaisir à y retrouver Paco de Lucia (il était déjà là quinze ans plus tôt), mais aussi les plus jeunes qui nous offrent le meilleur d’eux-mêmes, avec ou sans danseur, avec ou sans musique.

 

Alors quand nous ressortons de cet incroyable spectacle, ce que nous voyons, ce que nous entendons sont de véritables agressions après ce événement atemporel : une architecture moderne qui entoure la salle où nous étions, avec en fond une immense antenne parabolique. Sans oublier une sirène de police…

Vite, retournons sur nos pas !

 

NB : cette chronique est bien courte. Difficile de parler après cette immersion, sans rompre le charme….

 

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