Depuis le novembre 1307, il est considéré que le vendredi 13 est un jour qui porte malheur.
En effet, ce jour de cette même année, le roi de France Philippe IV « Le Bell » a ordonné l’arrestation de tous les chevaliers du Temple, avec le but inavoué de récupérer leur trésor.
Mais tout ça n’est que superstition, ce jour étant un jour absolument normal, sauf pour Sean S. Cunningham et son équipe qui profitent de cette même superstition pour réaliser un film plutôt curieux mais dont le succès financier (1) a engendré une série de suites dans la même verve. En tout ça, c’est ce qu’on dit, je ne les ai pas (encore ?) vues.
Bien sûr, si vous n’êtes pas fan de ce genre de film – d’horreur – vous pouvez passer votre chemin et revenir demain, mais notons tout de même quelques éléments.
On a ici la mise en place d’une structure qui sera maintes fois reprises : un tueur/une tueuse psychopathe qui s’en prend à une bande de jeunes la nuit.
Parce que si les meurtres commencent dans la journée – mort d’Annie (Robbi Morgan), la cuisinière – c’est essentiellement alors qu’il fait noir que les différents moniteurs du camp de Crystal Lake.
Mais reprenons.
La séquence d’ouverture – ante générique – voit deux moniteurs du même camp se faire tuer alors qu’ils s’étaient éclipsés pour se livrer à une expérience anatomique très intime. Ca, c’était en 1958.
Ensuite, on apprend qu’un an auparavant, le petit Jason Voorhees s’est noyé le jour de son anniversaire : un vendredi 13.
Une vingtaine d’années plus tard (1979 ?), le camp va bientôt ouvrir, mais c’est ce jour que choisi un mystérieux assassin pour se débarrasser de tous ceux qui vont y travailler.
Autre élément d’importance – comme je le disais à propos de Flatliners – il s’agit des véritables débuts de Kevin Bacon (Jack), le seul qui ait réussir à faire une véritable carrière au cinéma. Et on peut saluer la performance puisqu’il disparaît avant la moitié du film…
Son élimination est très spectaculaire, ainsi que la plupart des autres morts, l’hémoglobine coulant à flot et surtout le maquillage de Tom Savini est des plus impressionnants.
Il faut dire que les meurtres étant des plus sordides, le maquillage prend toute son importance : outre la mort de Jack, celle de Marcie (Jeannine Taylor) sa petite amie est encore plus spectaculaire, Cunningham ne nous épargnant absolument rien dans sa quête de l’absolu horrifique.
Je terminerai en parlant de l’extraordinaire Scream de Wes Craven. Il est clair que ce dernier a beaucoup apprécié Vendredi 13 puisqu’il le cite dès la première séquence : le premier meurtre de Casey (Drew Barrymore) en est la conséquence indirecte.
Malheureusement pour moi (?) ou d’autres (!), la résolution de l’intrigue y est donnée, ce qui enlève tout de même une certaine partie du suspense (2).
Quoi qu’il en soit, la dernière séquence qui voit Alice (Adrienne King) à l’hôpital, laisse une petite ouverture à un scénariste pour une éventuelle suite.
Bien sûr, on va s’y engouffrer…
- Inutile de dire que la critique a éreinté ce film à sa sortie…
- Je considère que connaître la résolution de l’énigme d’un film n’est pas toujours un handicap pour apprécier ce même film : le visionnage n’en devient que plus intéressant puisqu’on place une partie de son attention à y repérer les indices éventuels laissés par le réalisateur. Chacun son point de vue…