La légende continue de se mettre en place.
On retrouve les protagonistes principaux (sauf Felix Leiter, qui reviendra bientôt) : M (Bernard Lee) et Moneypenny (Lois Maxwell) et bien entendu, le roi des espions, James Bond (Sean Connery).
A ces personnages s’ajoutent deux autres, qui vont devenir récurrents : le major Boothroyd (Desmond Llewelyn) qu’on n’appelle pas encore Q, mais le « responsable de la section Q. » et le mystérieux Ernst Blofeld.
Boothroyd est celui qui introduit tous les gadgets qui participent beaucoup au succès de la série de films. Ici, une carabine compacte et une merveilleuse valise.
Blofeld, quant à lui, c’est le numéro 1 du SPECTRE, et comme beaucoup de grands patrons, il n’est pas visible. On ne sait de lui qu’une seule chose : il aime les chats, puisqu’il en caresse un magnifique au pelage blanc.
La réplique attendue de Bond n’est toujours pas là, bien qu’il décline son identité à la nouvelle girl : Tatiana Romanova (Daniela Bianchi).
Quant au titre, il s’explique (et est de ce fait mentionné) par une photo de la belle Tatiana dédicacée à Moneypenny, pendant leur marivaudage qui devient une habitude.
Pour le reste, on trouve deux méchants importants :
- Grant (Robert Shaw), un colosse blond, ancien pensionnaire de Dartmoor (célèbre prison anglaise), qui ne prononce aucune parole intelligible avant de rencontrer Bond, soit une fois la dernière demiheure entamée ;
- Rosa Klebb (Lotte Lenya (2)), colonelle de l’Armée Rouge, elle est en outre la numéro 3 du SPECTRE, et possède un jeu de jambes assez redoutable.
Quant à l’intrigue, elle nous emmène à Istanbul. On peut alors admirer l’intérieur de la basilique Sainte-Sophie, ainsi que
On a droit à ce qui va devenir l’incontournable poursuite. Pas de voiture, non, cela aurait été trop facile : Bond et Tatiana sont pris en chasse par quelques vedettes du SPECTRE pour une poursuite qui finira en feu de joie toujours très spectaculaire.
Si ce deuxième film fonctionne tout comme le premier, on note tout de même une place plus importante de l’humour, toujours dirigé par Bond, que ce soit avec sa partenaire occasionnelle ou avec Moneypenny, qui va devenir indispensable.
Toutefois, on reste un peu sur sa fin à propos d’un détail : à deux reprises, il est fait référence à un voyage au Japon entrepris par Bond et M. Ce périple semble renfermer quelques anecdotes croustillantes, mais, hélas, nous n’en saurons pas plus…
Comme quoi, il semble que M cache bien son jeu.
(1) Un détour indispensable quand on visite Istanbul aux (très) beaux jours : il y fait une fraîcheur salutaire, sans parler du merveilleux jeux de lumières reflétant les colonnes antiques dans l’eau.
(2) Ancienne épouse de Kurt Weill (deux fois !) dont elle interpréta la célèbre chanson Alabama Song, reprise par Jim Morrison ou encore David Bowie.