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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Musique, #Stanley Donen, #Audrey Hepburn
Drôle de Frimousse (Funny Face - Stanley Donen, 1956)

« Bonjour Paris ! » (en français dans la version originale)

C'est par ces mots que le trio vedette du film, Dick Avery (Fred Astaire) - Jo Stockton (Audrey Hepburn) - Maggie Prescott (Kay Thompson), découvre la capitale. On remarque d'ailleurs que c'est Audrey Hepburn qui le dit le mieux !


C'est une succession de prises de vue un tantinet passées - de véritables cartes postales - qui défilent devant nos yeux, un Paris pour touristes, coloré et joyeux.

Ca chante, ça danse, ça ondule... C'est (encore) un festival pour les yeux.

Maggie dirige LE magazine de mode américain Quality. Elle cherche une nouvelle tendance. C'est son photographe vedette - Dick Avery - qui la lui trouve, suite à une séance chaotique dans une librairie : Jo.

Jo est une philosophe empathique, mais a ce qu'on appelle un visage curieux, d'où le titre. Mais surtout, Jo, c'est Audrey Hepburn, alors tout est permis.
Contre un voyage à Paris, elle accepte de jouer les mannequins pour la nouvelle collection du couturier Paul Duval (Robert Flemyng). Parce qu'à Paris, elle pourra rencontrer le célèbre professeur d'empathologie (je sais ça n'existe pas, mais quel joli terme !) Emile Flostre (Michel Auclair).

 

Oui, c'est une histoire improbable. Oui, il n'y a rien de réaliste. Et oui, on se moque des courants de pensée français, issus ou non de Saint-Germain des Prés ou de l'existentialisme. Mais comme dit Fillon : « Et alors ? »

Ce film est un enchantement pour le spectateur. Cette mode artificielle est prétexte à mettre en valeur deux magnifiques stars : Fred Astaire et Audrey Hepburn.

Fred Astaire danse toujours aussi merveilleusement : son numéro de danse du parapluie (fermé) n'est pas sans rappeler celui de Gene Kelly quatre ans plus tôt avec le même Stanley Donen (Chantons sous la Pluie). Pourtant, il a déjà cinquante-six ans passés !

Et Audrey est dans un rôle sur mesure : elle défile, mannequin éternel et international. Elle a le chic, et puis c'est tout. Elle est belle, et intelligente, elle chante et elle danse. On est à l'opposé de Marilyn Monroe, cantonnée dans des rôles de belle idiote (ce qui n'enlève rien au talent de Mademoiselle Monroe !). Elle est profonde, elle réfléchit... Mais ça ne l'empêche pas de tomber amoureuse de Dick !


Et puis il y a Paris. Alors que Vincente Minelli faisait danser Gene Kelly dans une capitale recréée en studio (Un Américain à Paris, 1951), Donen a carrément emmené tout son petit monde sur place, tournant même dans quelques endroits prestigieux, le Louvres et l'Opéra Garnier entre autres. Mais plus que les lieux, c'est la description des parisiens qui vaut le détour :

- Des gens accueillants, souriants et insouciants pendant que le trio susnommé découvre Paris ;

- Une femme qui insulte son amant, qui se prend une gifle et s'écrie « Chéri ! » en lui sautant au cou ;

- Les milieux intellectuels où une femme chante une chanson noire, désespérée, avec des accents qui ne sont pas sans rappeler Fréhel ou même la môme Piaf ;

- Et la mode, Paris devenant le carrefour mondial pour une nouvelle collection prestigieuse.

 

Alors on se laisse emporter dans ce Paris de carte postale, et on savoure, avec Audrey Hepburn, tous les moments de cette escapade française...

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