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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Gangsters, #Martin Scorsese, #Robert de Niro

Une voiture qui roule dans la nuit. Au volant, Henry (Ray Liotta). A côté de lui, Jimmy (Robert de Niro), à l’arrière, Tommy (Joe Pesci).

Et puis dans le coffre, Batts (Frank Vincent), l’homme de trop.

Nous sommes en 1970. Depuis bientôt 15 ans, le trio travaille avec et pour Paulie (Paul Sorvino), le mafioso local.

Alors nous suivons l’histoire de Henry Hill, qui depuis son enfance a toujours voulu devenir gangster : la vie facile, le respect (apparent), l’argent qui coule à flot. Et cette histoire s’étale sur environ vingt-cinq ans. Et ce qui commence (presque) comme un conte de fées tourne doucement, mais inévitablement au cauchemar. C’est tour à tour Henry puis sa femme Karen (Lorraine Bracco) qui narrent les péripéties auxquelles nous assistons. Arrêtant carrément l’image, quand nous assistons à un tournant des relations entre les protagonistes.

D’homme de main, Henry devient décideur et le trio Henry-Jimmy-Tommy élabore des coups de plus en gros, et de plus en plus variés.

Oui, le film est violent. Il faut dire que le sujet n’est pas une bluette. Et puis à l’origine, c’est une histoire vraie. On retrouvera cette même violence dans Casino, six ans plus tard, avec les mêmes de Niro et Pesci. Pesci trouvant un autre rôle de dingue, encore plus violent.

Mais c’est Henry qui nous intéresse. Nous assistons à sa descente aux enfers progressive. Ses démêlés avec sa femme, avec ses « copines », ses trafics.

Et quand la situation s’enlise irrémédiablement, Scorsese envoie le rock : Gimme Shelter, Layla, Mannish Boy… Nombres de standards s’enchaînent pour accompagner la chute, jusqu’à l’issue inévitable aussi : dénoncer les autres pour se sauver.

Un autre atout du film est la reconstitution des différentes époques : les intérieurs, les vêtements et les coiffures des femmes évoluent avec le temps. Seuls les hommes évoluent peu, les cheveux devenant de plus en plus blancs. [Par contre l’intérieur de Henry & Karen, dans les années 70, a tendance à piquer les yeux des spectateurs actuels…]

Il n’y aura même pas la rédemption chère au cinéma américain : Henry ne regrette qu’une chose, ne plus être gangster.

Parce que comme toujours chez Scorsese, le personnage essaie de sortir d’une condition, de s’élever (si on peut parler de s’élever dans une telle vie !). Mais la vie, inéluctablement le ramène à sa position initiale. Et Henry finira dans la peau de celui qu’il n’a jamais voulu être : un clampin comme les autres, qui croit vivre alors qu’il est déjà mort.

 

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