Règle 1 : ne pas les exposer à la lumière.
Règle 2 : ne pas les mettre au contact de l’eau.
Règle 3 : ne pas les nourrir après minuit.
Evidemment, quelqu’un n’a pas respecté ces règles. Et tant mieux pour nous, comme je l’ai déjà écrit.
Gizmo a été abandonné, son maître Mr. Wing (l’ex-moine shaolin Keye Luke) est mort.
Heureusement il a été récupéré par un technicien qui travaille pour Mr. Clamp (John Glover).
Heureusement, c’est vite dit (voir règles plus haut).
Mais une chose est sure : comme Billy (Zach Galligan) et Kate (Phoebe Cates) travaillent pour Clamp*, on peut espérer une fin heureuse.
On retrouve nos monstres préférés pour une comédie encore plus débridée que la précédente. Gizmo est toujours aussi craquant, ses rejetons toujours aussi bêtes et méchants.
On retrouve aussi Dick Miller (il est à nouveau Mr. Futterman), interprète incontournable des films de Joe Dante et Jackie Joseph qui est à nouveau sa femme, ainsi que Robert Picardo (chef de la sécurité) et Kathleen Freeman en animatrice culinaire portée sur le sherry. Sans oublier Henry Gibson, qui fait une courte apparition.
Bref, la machine Dante est en marche et rapidement, ça dégénère – encore une fois – magnifiquement.
Ce film fut un échec. Ca arrive.
Pourtant, cette suite est des plus jouissives.
En effet, le scénario inclut un élément indispensable pour développer la folie de Dante et son équipe : un laboratoire. Et en plus, il est dirigé par Christopher Lee (Dr. Catheter).
Ce laboratoire va permettre des mutations de Gremlins réjouissantes et prétextes à de beaux hommages cinématographiques : Batman (qui est sorti l’année précédente) ; le Fantôme de l’opéra (au moins deux d’entre eux dont celui avec Lon Chaney) ; Le Magicien d’Oz…
Avec en prime Gizmo qui se prend pour Rambo… Sans oublier une version colorisée de La Vie est belle de Capra… [Mr. Clamp préfère la couleur, que voulez-vous…]
N’en jetez plus ! C’est formidable.
Enfin, j’aime.
Et puis qu’importe le fait que l’intrigue soit indigente**, c’est bel et bien son traitement qui nous suffit. C’est un festival de gags et de citations, avec la participation de personnalités dans leur propre rôle et, cerise sur le gâteau, une condamnation du film précédent par le célèbre critique et encyclopédiste (de cinéma, bien sûr) Leonard Maltin.
Bref, il faut être un tantinet difficile pour ne pas apprécier : « I want to be a part of it » !
Après, les goûts et les couleurs…
* Il n’a pas les cheveux orange, mais il pourrait. Mais à la grande différence de l’autre, c’est qu’il devient presque sympathique…
** A quelques détails près, c’est la même que pour le premier, sauf que ça se passe à New York.