Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Joe Dante
Gremlins (Joe Dante, 1984)

Ils sont laids. Ils sont bêtes. Ils sont méchants. Ils boivent et ils fument. Ils ? Les Gremlins.

Ou plutôt les Mogwaïs. Mais ceux-là sont d’une espèce plutôt redoutable : ils sont nés de l’eau et ont été nourris après minuit.

Mais reprenons au début.

 

Randall Peltzer (Hoyt Axton – le narrateur du film) est un inventeur qui va de boutique en boutique proposer ses produits. Alors qu’il est à Chinatown, il découvre Gizmo, une espèce de peluche vivante, et décide de l’offrir à son fils Billy (Zach Galligan) pour Noël.

Mais avoir un mogwaï représente une grande responsabilité, comme le dit le vénérable Mr. Wing (Keye Luke, le maître aveugle du petit scarabée Caine dans Kung Fu) et surtout, il y a trois choses à éviter :

  1. ne pas l’exposer à la lumière ;
  2. ne pas le mettre au contact de l’eau ;
  3. et surtout ne pas le nourrir après minuit.

Bien entendu – et pour qu’il y ait un film – ces trois préceptes ne sont pas respectés.

La petite ville de Kingston Falls se retrouve alors la proie d’une horde d’être malfaisants qu’un vétéran de la guerre – Mr. Futterman (Dick Miller) surnomme Gremlins, comme les petits être imaginaires qui sabotent les appareils mécaniques et qui sont en vedette dans le court-métrage Falling Hare supervisé par Bob Clampett, avec Bugs Bunny en 1943.

 

Six ans après Piranha, Joe Dante revient au film dit « de catastrophe ». Mais si Piranha oscillait entre l’horreur et la parodie, ici, on a affaire à un film comique avant tout.

Tout d’abord, ces êtres n’existent pas, ce qui permet une grande liberté quant à leur comportement. Et Joe Dante ne s’en prive pas. Il a fait appel à Chris Walas qui avait travaillé avec lui sur Piranha, et ses créatures sont une véritable réussite.

Gizmo, le premier qui nous est présenté, est aussi la source des ennuis qui vont s’accumuler. Car, bien entendu, les recommandations ne sont pas respectées et on assiste alors à une transformation du style Jekyll/Hyde de toute beauté.

 

En effet, si Gizmo est attachant, ses doubles transformés sont absolument répugnants, physiquement comme moralement.

On assiste alors à une montée de la tension au fur et à mesure que les doubles maléfiques se développent, jusqu’au paroxysme quand l’un d’eux tombe dans une piscine.

Mais si les piranhas étaient foncièrement dangereux, ces créatures-ci sont avant tout ridicules. On assiste à des comportements extrêmement déviants qui donnent lieu à de magnifiques scènes d’animation : la séquence dans le bar où Kate (Phoebe Cates), la petite amie de Billy, est confrontée à une bande de Gremlins buvant, fumant et jouant aux cartes est magnifique, avec en plus l’un d’eux accroché au ventilateur…

 

On retrouve dans ce film le même esprit que dans Piranha avec avant tout un parti pris comique. L’intrigue est menée de la même façon rigoureuse – c’est indispensable si on veut faire rire : ce n’est pas rigolo de faire rire – et aussi avec quelques acteurs qui étaient dans ce film précédant : Dick Miller (Buck Gardner) est ici celui qui donne le nom aux créatures, un Américain un tantinet trop protectionniste, voire xénophobe ; Belinda Balaski (Betsy dans l’autre film) est ici Mrs Harris ; quant à Kevin McCarthy, il apparaît par procuration, la télévision diffusant l’Invasion des profanateurs de sépultures dans lequel il jouait.

 

Alors on s’amuse devant cette bande de dégénérés qui sabotent bel et bien le noël de Kingston Falls, avec en prime des références cinématographiques comme s’il en pleuvait et même Steven Spielberg au salon des inventeurs.

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog