Ecosse, 1944.
Après avoir déjoué les plans de Raspoutine, le professeur Broom ramène de son périple un jeune démon, rapidement baptisé (?) Hellboy (Ron Perlman), de son vrai nom Anung Un Rama. Et malgré son apparence démoniaque, il n’y a pas à douter : c’est un gentil.
Mais de quelle nature est-il ? Humain ? Diabolique ? Autre ?
Encore une fois chez Guillermo del Toro, on retrouve cette fascination autour du surnaturel et de la résurrection, voire de l’immortalité. Et encore une fois, c’est magnifiquement réalisé. Il y a un soin particulier sur la beauté » des images, comme on peut l’apprécier dans ses autres films.
Encore une fois, c’est une histoire improbable, qui prend appui sur une véritable période historique : ici, c’est autour des agissements ésotériques nazis.
Mais si on accepte les aventures d’Indiana Jones (opus 1 et 3), on ne peut pas faire la fine bouche à cet énième super-héros issu, cette fois-ci, des Dark Horse Comics, créé Mark Mignola en 1994 (cinquante ans après sa naissance supposée, donc).
Et pour interpréter ce monstre – difficile de trouver un autre qualificatif – Del Toro a choisi sans hésiter l’immense Ron Perlman. Immense par le physique et par le talent. Encore une fois, il interprète un personnage singulier voire anormal. Mais il peut enfin jouer un rôle de jeune premier, beaucoup plus que dans La Cité des enfants perdus où il n’avait pas de partenaire féminine à sa taille (1).
Au-dessus de lui, il y a le père, le professeur Broom (John Hurt, autre immense acteur) – de son vrai nom (lui aussi) Trevor Bruttenholm, mais ça n’a pas d’incidence sur l’intrigue – qui veille sur ses enfants : outre Hellboy, on rencontre un être amphibie, Abe Sapien (Doug Jones), et par intermittence la partenaire de Red (autre surnom de HB), Liz (Selma Blair), véritable torche humaine (2) quand on l’excite !
Mais en face de tels personnages, il faut des adversaires à leur mesure, afin d’équilibrer les forces en présence (3). On trouve donc un super-méchant en la personne de Raspoutine (Karel Roden). Oui, le même Raspoutine qui a été tour à tour flingué, empoisonné, frappé à mort, castré avant d’être finalement noyé… Un sacré personnage, non ? Et c’est sûr que cette propension à survivre le place en tête des méchants d’essence plus ou moins diabolique.
A ses côtés, on trouve une immortelle (jusqu’à un certain point, bien évidemment), la belle et dangereuse Ilsa Haupstein (Bridget Hodson) et leur complice nazi Karl Ruprecht Kroenen, assassin masochiste aux tendances automutilatrices. Que du beau monde, donc.
C’est donc un combat à mort qui rassemble tous ces personnages, et si le Bien triomphe (comme d’habitude, c’est avec force effets spéciaux magnifiques au service de prises de vue très belles, comme je l’ai déjà dit. On passe un bon moment avec ce héros – encore une fois hors norme – dans une aventure extraordinaire mais qui répond à la question précédemment posée au premier paragraphe.
Et la réponse n’est pas, comme on pourrait s’y attendre, l’Amour.
- Ou de son type ou de tout ce que vous voulez, c’est Ron « Salvatore » Perlman !
- Elizabeth Sherman
- Toujours cette lutte éternelle entre le Bien et le Mal, que voulez-vous…