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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Musique, #Stephen Frears
High Fidelity (Stephen Frears, 2000)

Rien ne va plus pour Rob Gordon (John Cusack).

Sa petite amie, Laura (Iben Hjejle) vient de le quitter et son commerce –il tient un magasin de disques – ne marche pas très fort.

Il faut dire que ses deux employés, Dick (Todd Louiso) et Barry (Jack Black) ne sont pas non plus des lumières.

Mais que Laura le quitte, ça, c’est trop. Il fait alors le point sur sa vie et surtout ses échecs amoureux, essayant, pourquoi pas, de renouer…

Evidemment, ça ne marche pas.

Heureusement, il lui reste la musique.

Vraiment ?

 

Cusack, encore une fois, donne le meilleur de lui-même. Il faut dire que derrière la caméra, il y a Stephen Frears. Alors évidemment, le résultat est au niveau de nos espérances. On déguste avec gourmandise cette friandise américano-anglaise, accompagnée d’une bande-son à la hauteur elle aussi et avec, cerise sur le gâteau, l’intervention d’un des interprètes (je vous laisse découvrir qui). L’errance de Rob, mâtinée aux divagations de Barry et au calme imperturbable de Dick, fait de ce film un élément à part.

 

Il faut dire que le trio masculin qui essaie de gérer le magasin de disques est assez gratiné, et si Rob semble être le plus raisonnable des trois, il n’en demeure pas moins un paumé comme les deux autres. Mais ce qui fait la force du film, c’est avant tout le (faux) dialogue de Rob  avec le spectateur. A chaque moment de sa vie – ou presque – il ne peut s’empêcher de se tourner vers nous et nous parler. Et ce même s’il y a du monde autour de lui (bus, obsèques…). D’ailleurs, on se demande presque pourquoi personne n’intervient : certes, cela ressemble à une voix intérieure, mais ce monologue donne une dimension irréelle à l’histoire (tragique ?) de Rob.

 

Mais surtout : si Rob en est là, c’est bien de sa faute. Et rappeler ses malheurs amoureux précédents pour se justifier, voire se dédouaner est totalement dans le personnage. Sauf que Laura, il semble que ce soit la bonne. Il va donc traîner jusqu’au bout sa mélancolie, accentuée par ses deux acolytes vendeurs. Pas de quoi s’en sortir. Qu’importe, il essaie d’y croire (il est bien le seul), torturé par la vision de Laura dans les bras d’un autre (sinon, pourquoi serait-elle partie ? Vous le saurez si vous voyez le film). Cet autre, c’est Ian Raymond, qu’on appelle Ray parce que Ian, ce n’est pas terrible. Et Ray, c’est le trop rare Tim Robbins (j’adore !). Il est, malgré tout, le personnage qui stimule le plus Rob, ou plutôt son imagination. Imagination qui atteint son paroxysme quand Ray va voir Rob dans son magasin.

 

Et la musique ?

En plus d’être en vente à presque chaque séquence, elle baigne admirablement le film, répondant à l’intrigue d’abord, mais aussi créant un univers tout aussi irréel que les déboires amoureux de Rob. De plus, les avis – on ne peut plus tranchés – de Barry sont contrebalancés par la réserve constante de Dick, donnant au trio un équilibre qui se construit jusqu’à se solidifier : et quand une « bonne » musique nouvelle se présente à eux, ils ne parlent plus mais écoutent.

De vrais mélomanes.

 

Donc, n’hésitez pas !

 

PS : on notera la présence – encore une fois chez Frears – de Joan Cusack (Liz), la sœur de… Un régal elle aussi.

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