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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Charles Chaplin, #Comédie
Charlot débute (His new Job - Charles Chaplin, 1915)

Déjà un an que le personnage du vagabond existe. Il s'agit ici du premier film de Chaplin à la Essanay qu'il vient de rejoindre.

On retrouve les ingrédients habituels qui font la gloire du burlesque américain, tarte à la crème exceptée, ce qui n'empêche pas le metteur en scène de recevoir un objet à la figure !

Le metteur en scène ? Oui. Voici un film sur un film, une espèce de mise en abîme.

On suit alors notre vagabond préféré s'essayer au cinéma : il a un entretien d'embauche à la suite duquel il est engagé... Comme charpentier, assistant l'accessoiriste (Arthur W. Bates).

Mais rapidement, il grimpe l'échelon suivant et se retrouve dans un rôle premier plan, auprès d'une star dans un rôle en costume. Bien entendu, il n'est pas à sa place et le tournage commence à dégénérer.

Jusqu'à ce qu'il entre dans son rôle. C'est court, mais tout à coup, c'est formidable. Hélas, il marche sur la traîne de l'actrice, révélant ses chevilles (scène osée pour l'époque !). Mais il reste dans son rôle d'amoureux et passe dans une autre dimension : il ne joue plus, il vit son chagrin. Et il le vit tellement qu'il sort du champ au grand désespoir du metteur en scène.

 

Ce n'est certes pas le meilleur film de Chaplin. Mais on y trouve certains gags récurrents qui seront la base de ses longs métrages : chapeau qui s'envole, personnage à terre sur lequel il marche sans vergogne, grattages divers d'allumettes, déplacement du vagabond qui ressemble à un mouvement de danse.

Et puis il y a l'autre, l'ennemi : Ben Turpin. Lui aussi cherche du travail. Mais dès son apparition, on sait qu'il sera le souffre-douleur du vagabond.

Pourquoi ?

Parce qu'il lui ressemble trop. Ils sont habillés de la même façon, ont un niveau de vie similaire (c'est à dire pas très élevé) et peu de soin corporel tous les deux. Alors ils s'affrontent, pour notre plus grand plaisir.

Et puis il reste le cinéma, ou plutôt ce qu'on nous en fait voir : de fausses colonnes, des acteurs interchangeables dont on se sépare sans ménagement, un chef opérateur qui tourne inlassablement sa manivelle sur un rythme régulier, et un metteur en scène tout puissant avec casquette. Il n'a pas encore sa culotte et ses bottes de cavalier, mais ça va arriver (merci à Cecil B. DeMille !)

Et aussi une autre curiosité : une caméra qui se déplace doucement, latéralement quand le vagabond tourne avec la star.

 

Et pour les observateurs : Gloria Swanson soi-même !

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