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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Biopic, #Sacha Gervasi, #Alfred Hitchcock, #Anthony Hopkins
Hitchcock (Sacha Gervasi, 2012)

Tout juste sorti de North by Northwest, Alfred Hitchcock (Anthony Hopkins) se lance dans un nouveau film, et ce malgré certains journalistes qui lui conseillent de se retirer alors qu’il est arrivé à son plus haut niveau.

Certes, ce film était son plus haut niveau… En 1959.

Un an plus tard, il montrera qu’il pouvait encore aller plus haut : Psycho.

 

Ce film est celui de la genèse et de la réalisation de l’un des plus grands films du cinéma (1), et très certainement le meilleur de son auteur. Nous assistons à l’élaboration de cet immense chef-d’œuvre, avec ses moments d’exaltation, tout comme ceux de doutes et de découragement, avec en point d’orgue l’attaque qu’essuie le maître qui va l’éloigner quelques jours du tournage, au profit de son épouse Alma (Helen Mirren) qui va le remplacer le temps qu’il se remette (2).

 

Sacha Gervasi nous propose ici un très bel hommage à l’un des plus grands cinéastes de tous les tons, le maître incontesté du suspense (3), nous plongeant dans l’univers créatif de son chef-d’œuvre absolu (ça, c’est mon point de vue). Et comme nous sommes au cinéma, tout est possible, même d’inventer quelques épisodes, voire carrément faire d’Hitch celui qui fait semblant de poignarder Janet Leigh (Scarlett Johansson) pour les besoins du tournage.

Inventé ? Oui, pour les besoins de l’intrigue et une de ses créations : Ed Gein (Michael Wincott). Gein serait le véritable modèle de Norman Bates (Anthony Perkins – James d’Arcy), mais là encore, la vérité est ailleurs.

 

Si nous suivons avec beaucoup de plaisir les affres du tournage et retrouvons une magnifique adaptation de ce qu’il fut, c’est encore une fois ailleurs qu’il faut regarder, dans les relations – compliquées plus ou moins pour les besoins du tournage – entre Hitch et sa complice et épouse Alma. Et comme nous chez le grand Alfred, il faut ‘attendre à le voir réellement : ‘est chose fait à un moment : je vous laisse le découvrir.

 

Sacha Gervasi nous livre une vision – sa vision ? – de ce qui a(urait) dû se passer pendant le tournage, stimulant l’intérêt des fans de cet immense réalisateur dont je fais partie, mais le fait de façon toute britannique – c’est normal Hitch et Alma, tout comme lui viennent de Grande Bretagne – avec l’humour qui va avec et rappelle celui des films. Bien entendu, aucun suspense, nous savons que le film fut réalisé et le succès qu’il remporta, mais qu’importe : passer un peu plus de temps auprès de ceux qui l’ont créé est inappréciable. ON en redemande.

 

Question interprétation, Anthony Hopkins est presque méconnaissable – les yeux sont bine les siens ! – et campe un Alfred Hitchcock très convenable, même si on remarque une propension à jouer de son profil un tantinet exagérée. Ca peut lasser…

Helen Mirren est encore une fois magnifique dans ce rôle de femme de l’ombre qui, comme c’est toujours le cas, est la véritable patronne : la séquence où elle vient remplacer son mari sur le plateau est un magnifique exemple de l’aura que le réalisateur (Gervasi) a pu lui donner pour les besoins de son film.

Quant à Scarlett Johansson et James d’Arcy, il y a un véritable travail de ressemblance avec leurs modèles originaux qui va au-delà de l’aspect physique. Et d’une manière générale, la diction et la démarche (l’attitude) sont privilégiés dans ce biopic particulier, dont la structure n’est pas sans rappeler celle des épisodes de la série Alfred Hitchcock presents. Avec même la musique (4) !

 

Nous sommes de retour chez Hitchcock, et ça, ça n’a pas de prix !

 

  1. Je l’ai déjà dit ici…
  2. Bien sûr, ceci n’est jamais arrivé. Mais comme toujours, ça aurait pu…
  3. Hitchcock-Hopkins y fait référence de manière fort pertinente, d’ailleurs.
  4. Faut-il préciser que celle du film, signée par Danny Elfman est formidable ? Tiens, c’est fait.
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