« Bienvenue aux soixante-seizièmes Jeux de la Faim ! »
Finalement, Finnick (Sam Claflin), en disant cette phrase, résume très bien le film.
Nous assistons aux 76èmes et derniers Jeux. L’arène, c’est le territoire du Capitole. Nous retrouvons donc le décor de Brazil (Noisy-le-Grand), truffé de pièges, ou comme le disent si bien les militaires : P. A. C. P. M. I. (pièges à cons pour militaires isolées).
On retrouve les mêmes (ceux qui ont survécu), et on ajoute une ou deux personnes, histoire de varier. C’est ainsi qu’après Natalie Dormer (Cressida, la journaliste), nous retrouvons une deuxième actrice – qui fait une courte apparition – plus célèbre pour sa participation à Game of Thrones : la grande Gwendoline « Brienne » Christie (Cdt Lyme).
Pour le reste, le règlement des comptes et des conflits annoncé est respecté, et même au-delà des espérances pour certain(e)s.
Katniss (Jennifer Lawrence) est toujours aussi belle et me fait décidément penser (physiquement) à Isa, l’héroïne de François Bourgeon* (mais c’est personnel). Peeta (Josh Hutcherson) est toujours remonté contre celle qu’il aime, et Snow est toujours le même tyran, calme, sarcastique et extrêmement dangereux.
C’est aussi le temps de l’ultime face-à-face (il y en aura deux, finalement) entre Katniss et Snow, dans un décor en adéquation avec le nom du Président : l’hiver est arrivé (hum…) et la ville a revêtu son blanc manteau.
Seule la Présidente Coin (Julianne Moore) prend un peu plus d’épaisseur. Elle remplit tout à fait bien son rôle, amenant ce que d’aucuns (comme moi) avaient senti dès ses premières interventions.
C’est aussi l’occasion de voir une dernière fois sur l’écran le grand Philip Seymour Hoffman, dont le rôle est subséquemment amoindri.
La Présidente Coin, une fois la rébellion terminée, met en scène la fin du despote. Cette mise en scène, d’ailleurs, ressemble beaucoup à celle de Leni Riefenstahl dans Le Triomphe de la Volonté : tenues d’apparat, foule venue se repaître rangée en superbes rectangles et guide (en allemand « Führer ») tout puissant à la tribune devant les oriflammes du nouveau pouvoir. Impressionnant.
Devant cette fin – tout de même prévisible – on en arrive à se demander l’intérêt de l’épisode trois : finalement, toutes ces informations ne nous sont pas tant indispensables que ça et on aurait pu étirer un petit peu plus cette dernière partie avec le strict minimum nécessaire et ainsi respecter le découpage initial de Suzanne Collins.
Mais on ne tue pas la poule aux œufs d’or…
* voir ci-dessous :