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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Thriller, #James Mangold
Identity (James Mangold, 2003)

Dix personnes dans un motel, en plein milieu du Nevada.

C’est d’abord Caroline (Rebecca De Mornay) qui est tuée. Puis c’est Lou (William Lee Scott). Et puis…

Et puis ils disparaissent un par un, dans des circonstances toutes plus ou moins horribles.

Pourtant il y a un ex-flic, Ed (John Cusack), et un vrai, Rhodes (Ray Liotta), qui veillent. Mais la série continue…

Et quand les cadavres disparaissent, le mystère s’épaissit : est-ce la présence de tombes indiennes sur le site du motel qui explique cette situation un tantinet surnaturelle ?

Seule la résolution de cette incroyable intrigue nous donnera la solution…

Autant mystérieuse qu’inattendue !

 

Le scénario de Mickey Cooney est absolument formidable : si la cadre est bel et bien celui de l’épouvante (et de l’horreur), le traitement est plutôt inattendu. En effet, James Mangold, pour son quatrième film (seulement) dans ce genre et s’en sort magnifiquement. Pas d’ados mais des adultes et un enfant (Bret Loehr), isolés et sans aucun moyen de communication (téléphone & radio sont déconnectés), face à un tueur psychopathe qui les éliminent les uns après les autres.

Bien sûr, on pense à And then there were none (qui est d’ailleurs cité), où là encore dix personnes disparaissent les unes après les autres. Mais Mangold (et Cooney) ont ajouté une dimension surnaturelle soutenue par la musique envoûtante d’Alan Silvestri, en parfaite adéquation avec l’intrigue. Bien entendu, tout se passe la nuit, et comme si cela ne suffisait pas, le temps est orageux et il pleut à verse.

 

Mais, et c’est aussi là que Mangold se distingue du genre, il ne cherche pas vraiment à faire sursauter le spectateur, plus à le surprendre, ce qui ne manque pas. Jusqu’au bout, il se réserve le contrôle de cette intrigue singulière et très habile, emmenant le spectateur toujours plus loin dans la noirceur.

Mais surtout, il utilise avec beaucoup de maîtrise le flashback afin d’expliquer quelque point obscur de la situation : nous ne sommes jamais dans l’ignorance d’un fait, et ce jusqu’au deuxième basculement qui conclut le film.

 

L’introduction qui voit se présenter les différents personnages au motel (1) est absolument magistrale. En quelques minutes, nous savons comment les différents personnages se retrouvent dans ce « cercle rouge ». Chacune personne fait un geste ou une action qui va amener leur réunion dans cet endroit isolé. Et tout part d’une cigarette que Paris Nevada (Amanda Peet) veut allumer : elle cherche le briquet qu’elle a volé à son dernier client…

Et à partir de là tout s’enchaîne et les morts peuvent commencer.

Et même si ces différentes morts sont terribles, on ne les voit pas aussi explicitement que chez Craven (par exemple). On en voit surtout le résultat, sans pour autant s’attarder dessus.

Par contre, Mangold nous démontre que même en restant groupés, les différents protagonistes n’échappent pas à leur sort : d’un autre côté, chacun a toujours une bonne raison de s’éloigner des autres. Et alors, ça ne rate (presque) pas !

 

Bref, un thriller haletant, une sorte de film d’horreur Canada Dry (2) : ça ressemble à un film d’horreur, ça a les morts violentes et affreuses d’un film d’horreur, mais ce n’en est pas un !

Et tant mieux, d’ailleurs…

 

  1. Oui, on pense aussi au motel Bates !
  2. Comme quoi, professeur Allen John, c’est une constante chez Mangold…
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