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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Western, #Tonino Valerii, #Sergio Leone
Mon Nom est Personne (Il mio Nome è Nessuno - Tonino Valerii, 1973)

Trois étrangers arrivent, de nulle part, bien entendu.

Un autre s’en va. Chez le barbier.

Cet autre n’est pas vraiment un étranger. C’est Jack Beauregard (Henry Fonda).

Et c’est vrai qu’avec ses/ces yeux bleus, il porte bien son nom.

Evidemment, il tue les trois étrangers qui en voulaient après lui. Et ils tombent doucement, comme dans un film de Peckinpah, celui de The wild Bunch, puisqu’en plus une bande de hors-la-loi porte ce nom dans le film.

Et puis il y a Personne (Terence Hill). Il est jeune, lui aussi a de beaux yeux bleus, et lui aussi est une fine gâchette. Alors le vieux Beauregard rencontre le jeune Personne et il ne reste pus qu’à dérouler jusqu’au duel final, les amenant à se rencontrer l’un contre l’autre, dans une rue  de New Orleans.

 

On ne peut que penser à Sergio Leone.

Déjà, c’est le maître qui présente au générique. Ensuite, c’est d’après une idée à lui. Et puis on retrouve les paysages qui ont fait le décor de ses grands westerns. Enfin, toute une brochette d’acteurs ont participé  à ses films : Mario Brega (trilogie de l’Homme sans nom), Antoine Saint-John (Il était une Fois la Révolution) et bien sûr Henry Fonda qui fut un inoubliable Frank (Il était une Fois dans l’Ouest), pour ne citer qu’eux.

Jusqu’à Ennio Morricone qui a composé la musique !

 

Mais Tonino Valerii n’est pas Leone. Loin de là. Si le film se laisse voir, il ne possède pas le souffle épique des films de l’autre.

On retrouve l’attente d’un homme par des tueurs dès la première scène. Mais en moins de trois minute tout est fini, là où Leone nous faisait défiler le générique (Il était une fois dans l’Ouest) pendant plus de dix minutes, sans un mot, que quelques bruits récurrents, comme ici le réveil. Cette scène n’a  pour but que de nous montrer qui est Beauregard. Un tireur excessivement rapide.

 

Et c’est certainement là qu’est le point faible du film : l’excès. Tout est exagéré, surtout dans les affrontements : la vitesse est exagérée, mais si l’effet semble comique, on n’est pas obligé d’y adhérer.
Et puis il y a Terence Hill. Il a la tête de l’emploi. Son côté Angel Face est intéressant car peu exploité dans les westerns. Mais son jeu est tout de même outré et franchement, j’ai du mal.

Reste Henry Fonda dans son dernier rôle de cow-boy, vieillissant. Plus vieux que Frank, il doit porter des lunettes pour lire et distinguer de loin. Il est temps qu’il se range. Mais dans sa profession, il est difficile de raccrocher les colts. Personne devient alors une porte de sortie, qu’il sait utiliser. Et les scènes où tous les deux sont en présence sont certainement les plus intéressantes.

 

Enfin, il y a les clins d’œil (ou les hommages, c’est comme vous voulez). Ennio Morricone s’en est donné dans sa partition, reprenant la Chevauchée de la Walkyrie pour la Horde sauvage, et les accents de L’Homme à l’Harmonica pour les duels.

Il est aussi fait référence à Chaplin et Le Cirque quand Personne rencontre une femme portant un bébé dans ses bras. Sans oublier la tombe de Peckinpah (le même qu’avant), et j’en oublie (le chapeau pris pour cible, par exemple).

 

Alors oui, c’est un western bon enfant. Mais je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi on en a fait un film culte.

Chacun ses goûts. Les miens ne doivent pas toujours plaire à ceux qui me lisent, ce qui est tout naturel, non ?

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