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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Joe Dante
L'Aventure intérieure (Innerspace - Joe Dante, 1987)

Jack Putter (Martin Short) est malade. De quoi ? De tout : ulcère, allergies, et j’en passe.

Mais ce n’est rien à côté de ce qu’il vient d’attraper : un vaisseau piloté par Tuck Pendleton (Dennis Quaid), qu’Ozzie Wexler (John Hora) lui a inoculé dans la fesse.

Précision : suite à un processus, le vaisseau a été miniaturisé, et depuis, Tuck se promène dans le corps de Jack, voyant avec les yeux de ce dernier et entendant par ses oreilles.

 

Il y a un élément extrêmement jouissif dans le cinéma de Joe Dante : l’improbabilité poussée à son paroxysme.

Pas une seconde on ne croit à cette histoire de miniaturisation, et pourtant, on tremble pour Tuck dans le corps de Jack, et on s’amuse des réactions de ce dernier suite à l’injection. Dante est un véritable magicien, étant capable de nous tenir en haleine pendant deux heures pour une intrigue dont on sait pertinemment comment elle va finir : bien.

 

C’est sa façon de filmer, toujours au plus près qui nous enchante et nous plonge à corps perdu dans les parcours croisés de Jack et Tuck qui n’avaient aucune raison de se rencontrer. Mais nous sommes au cinéma, et le destin, c’est le scénariste, en l’occurrence les : Jeffrey Boam et Chip Proser (qui est aussi producteur).

Ca, et les effets spéciaux de l’équipe Dennis Muren, Bill George, Harley Jessup et Kenneth Smith, qui nous permettent de visiter l’intérieur de corps humain et même assister à une grande révélation (pour Tuck).

 

Est-il besoin encore de le préciser ? Le numérique n’en était qu’à ses balbutiements et le morphing allait commencer à se répandre. Donc, on est encore dans une technique qui s’apparente au bricolage, même si c’est un peu dépréciatif à propos de ce film. Le voyage de Tuck à l’intérieur des corps est magnifique (on a une belle illustration du circuit sanguin, par exemple, et la course finale avec intervention des personnages réduits de moitié est tout simplement bluffante.

 

Et puis, comme c’est un film de Joe Dante, on retrouve quelques têtes connues : Dick Miller, bien sûr, en chauffeur de taxi qui se retrouve piégé dans une (fausse) scène d’adieux ; Kevin McCarthy, qui est le méchant patenté du film, et la (encore) belle Fiona Lewis, scientifique qui a rejoint le côté obscur.

Quant au super-méchant (dans une histoire pareille, c’est indispensable), c’est Vernon Wells qui interprète l’infâme Igoe, un homme à la poigne de fer* et aux lunettes presque noires.

 

Et puis il y a les gentils, il ne faut pas les oublier. Le héros de l’histoire n’est pas celui qu’on attendait. En effet, si Tuck Pendleton a le physique de l’emploi, c’est tout de même Jack Putter avec son sourire intégral qui dirige tout, et même parfois malgré lui !

Le vrai héros, c’est lui. Car même si Tuck a l’intention de changer, celui qui est transfiguré – et donc amélioré – à la fin, c’est bien Jack.

Et en plus, il arrive presque à repartir avec la fille !

Et la fille, c’est la (toujours) magnifique Meg Ryan, alors…

 

 

* Je salue au passage les amateurs de Blueberry.

 

** Il ne faut pas exagérer non plus !

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