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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Gangsters, #Spike Lee
Inside Man (Spike Lee, 2006)

Tout commence dans une cellule, où se trouve Dalton Russell (Clive Owen), nous expliquant Qu’il vient de réaliser un hold-up parfait.

Dès lors, les 120 minutes (environ) qui suivent vont nous montrer comment tout cela s’est passé, et comment, puisqu’il a réalisé le hold-up parfait, il peut se retrouver dans une cellule.

 

Spike Lee ajoute une nouvelle corde à son arc, s’attaquant au film de braqueurs de banque. Il faut avouer que le challenge est élevé, Steven Soderbergh ayant placé la barre très haut avec sa trilogie Ocean’s 11, 12 et 13. Mais Spike Lee parvient tout de même à nous intéresser voire à nous mystifier – c’est toujours comme ça que ça se passe, avec un braquage à l’allure ordinaire mais dont la résolution n’est pas évidente à imaginer.

 

Pourtant, la première intervention de Dalton est primordiale : non seulement il nous annonce son coup de maître, mais en plus, il nous donne des indices pour résoudre l’intrigue. Seulement nous, spectateurs, découvrons et ne faisons pas trop attention à ce qu’il dit. Heureusement, si Dalton n’aime pas se répéter, Spike Lee nous rappelle sa première intervention et nous découvrons (plus ou moins) ébahis ce qu’il s’est vraiment passé pendant ce braquage peu ordinaire.

 

Dès lors, le braquage peut commencer : une équipe de peintres en bâtiment (1) entre dans une banque prestigieuse de Manhattan, et après avoir aveuglé les caméras, les braqueurs prennent en otage les clients et les employés.

Commence alors une partie d’échec entre les peintres et la police, par l’intermédiaire du négociateur Frazier (Denzel Washington) et son coéquipier Mitchell (Chiwetell Ejiofor). A cette parie s’ajoute le policier du secteur, John Darius (Willem Dafoe).

Parallèlement (?), le directeur de la banque, Arthur Case (Christopher Plummer) s’inquiète du contenu d’un des coffres-forts – qui comme par hasard n’apparaît pas sur les liste de la banque – fait intervenir dans les négociations une jeune femme spécialiste des tractations : Madeleine White (Jodie Foster), avec la bénédiction du maire (Peter Kybart).

Bien sûr, le coffre-fort secret est l’enjeu du braquage, mais pour différentes raisons selon les points de vue.

 

C’est un braquage magistral qui nous est présenté avec une intrigue des plus solides et une narration qui mêle les différents temps : le présent et le passé se mêlent étroitement jusqu’à la résolution qui nous ramène finalement dans le présent.

Nous donc suivons le déroulement du casse, la passé de Dalton & les autres, comment tout se met en place puis les différentes négociations entre les braqueurs et les négociateurs : officiels (Frazier & Mitchell) ; et officieuse (White).

A ces différentes opérations s’intercalent des séquences de débriefing entre les deux policiers et les différents otages relâchés par les braqueurs. Ces séquences sont tournées avec des saturations lumineuses, accentuant les noirs et les blancs de l’image, bien distinctes du reste. Si le braquage appartient au passé, ces séquences seraient alors au futur antérieur : le braquage est bel et bien fini quand tous les acteurs fortuits (les otages) sont interrogés.

 

Bref, un film de braquage très habile, avec une distribution prestigieuse et surtout solide, et un scénario des plus inventifs.

Pourquoi bouder son plaisir.

 

 

PS : Bien sûr, la résolution finale nous explique qui est cet homme de l’intérieur dont nous parle le titre.

 

(1) Le slogan de cette entreprise est dans la droite lignée de ce qu’il va se passer : « nous ne partons qu’une fois le boulot terminé ».

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