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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Clarence Badger, #Muet, #Clara Bow, #Comédie

Sept ans après The Flapper, voici un nouveau mythe qui débarque : It (« ça »).

Qu’est-ce que it ?

Ce n’est pas bien clair, malgré les explications (trois fois) de Mme Elinor Glyn, créatrice du terme.

Mais si on cherche bien, on pourrait parler de ce que les Français appellent le Charme, avec jusque ce qu’il faut de sex-appeal.

Et là, Betty Lou Spence en a à revendre. C’est bien simple, c’est la fille it.

Mais c’est facile, puisque Betty Lou Spence, c’est Clara Bow.

Elle est le charme personnifié. Elle a tellement de it en elle qu’elle EST it.

Betty travaille dans le grand magasin de Mr Waltham. Elle vend du tissu, et doit parfois se battre avec les clientes revêches.

Cyrus Waltham (Antonio Moreno) a pris la succession de son père. C’est son premier jour. Il est accompagné de son fidèle grand ami Monty (William Austin), un dandy oisif à la recherche de la perle rare : la fille it !

Il n’y a pourtant pas besoin d’aller la chercher bien loin : elle est au rayon textile ! Mais à chaque fois que Cyrus se trouve en présence de Betty, il ne la regarde pas. Ce qui est un peu normal, elle n’est qu’employée.

Par contre, elle n’échappe pas à Monty qui entame une cour auprès d’elle.

Mais Betty n’a qu’un seul but : conquérir Cyrus. Elle va donc utiliser le très consentant Monty pour y parvenir.

Clara Bow, comme Olive Thomas ans le film éponyme, est une flapper. Mais cela va plus loin. Il y a, dans le personnage de Betty, une assurance et une force que ne connaît pas obligatoirement la flapper. Il y a en plus une innocence, voire de la naïveté chez Olive Thomas ou Colleen Moore, qui n’est plus là chez Clara Bow. La scène dans laquelle elle protège son amie menacée des se voir retirer son fils par les dames patronnesses et caractéristique de cette assurance et de cette force. Elle prend sur elle d’affirmer que cet enfant est sien et qu’il n’a pas de père (un scandale en 1927 !).

Cyrus, dès qu’il lève la tête sur Betty tombe sous son charme. C’est là qu’est le coup de foudre du titre français. Encore un titre malheureux, tiens… Car un coup de foudre ne dure pas, alors que Cyrus tombe de façon irrémédiable sous le charme de Betty : il ne peut la réprimander après avoir éconduit une cliente acariâtre ; sur son bateau, il ne peut détourner son regard de cette femme moitié nature, moitié lascive qui se prélasse sur le bastingage.

Et il faut dire que Clara Bow est irrésistible. Même aujourd’hui, on ne peut rester insensible à cette façon qu’elle avait de se tenir, de lancer des regards… Bref, elle était It, et même plus encore !

[En prime, un jeune acteur au regard de velours, bourré lui aussi de it, qui s’épanouira dans la décennie suivante : Gary Cooper !]

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