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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Richard Thorpe
Ivanhoe (Richard Thorpe, 1952)

Avant, quand on parlait de Richard Cœur de Lion, il y avait le Robin des Bois de Michael Curtiz. Mais à partir de 1952, la relève fut assurée par Ivanhoé, autre chevalier fidèle, qui sera même adapté pour la télévision avec l’aristocratique Roger Moore.

Et ici, c’est le très prolifique Richard Thorpe qui nous offre sa version du roman de Walter Scott.


Alors que Robin des Bois (Harold Warrender, qui mourut l’année suivante) organise la résistance au prince John en plein cœur de l’Angleterre, Ivanhoé (le très beau Robert Taylor) parcourt les châteaux d’Europe à la recherche de son souverain retenu dans un château d’Autriche.

Une fois retrouvé, il rentre en Angleterre afin de rassembler l’or nécessaire à la rançon.

Mais l’Angleterre est dirigé par l’infâme Jean (Guy Rolfe), qui e voit pas d’un très bon œil l’idée d’un retour de son frère.

 

Et à la vingt-cinquième minute, elle apparaît : ses cheveux noirs de jais, ses yeux d’améthyste en amande, ses lèvres de rubis, Elizabeth Taylor est une magnifique Rebecca. Comment ne pas succomber à une telle beauté fragile ? Accusée, dans sa robe blanche, elle est l'innocence et parle avec sa force. Oui, elle est magnifique.

Seul Ivanhoé le peut, engagé profondément qu’il l’est avec l’autre belle, lady Rowena (Joan Fontaine).

 

Il y a une parenté avec le film de Curtiz, qu’on le veuille ou non. En effet, on retrouve le même Technicolor flamboyant, où les rouges et les bleus éclatent. Mais Robin change. Tout d’abord, on l’appelle seulement Locksley et c’est Ivanhoé qui a le dessus sur lui : Locksley se range d’ailleurs derrière lui après le tournoi.

Parce qu’il y a un tournoi. Et là, c’est vraiment magnifique : les chevaliers s’engagent, la lance tendue devant eux et fauchent leurs adversaires sans pitié.

Mais ce n’est rien avant l’arrivée du chevalier noir (devinez qui ?) qui s’en vient défier la fine fleur normande.

Un grand moment.

 

L’autre parenté avec Curtiz, c’est le choix de l’interprète de Rowena, la bien-aimée d’Ivanhoé : Joan Fontaine, la sœur de celle qui fut Lady Marianne aux côtés d’Errol Flynn : Olivia de Havilland. On peut difficilement faire mieux question parenté !

Les combats à l’épée sont mémorables aussi, avec en prime le rôle du feu, qui engloutit sans distinction les bons comme les méchants.

Et puisqu’on en est aux méchants, le prince Jean est brillamment interprété : tout en lui respire la malfaisance, de sa diction à son visage de fourbe, les yeux toujours plissés comme n’importe quel traître du cinéma.

 

Et puis il y a le cas Bois-Guilbert (George Sanders). Il est du côté des méchants, c’est un fait. Mais s’il nous montre à plusieurs reprises qu’il n’ »est pas un personnage très recommandable, son attitude change dans les derniers instants. En effet, au contraire d’Ivanhoé, Bois-Guilbert aime Rebecca. Et la rouerie finale de Jean, en le choisissant pour affronter Ivanhoé pour la vie de Rebecca est d’une certaine manière une bonne chose pour lui.

Certes, il ne pourra pas disposer de la jeune femme s’il perd le combat, mais il ne pourra pas plus s’il gagne : elle sera attachée au bûcher pour y être brûlée.

Choix cornélien s’il en est.

 

Quoi qu’il en soit, Thorpe nous propose une belle histoire, dans la lignée du film de Curtiz mais sans toutefois y ajouter l’humour de son prédécesseur qui donne à son film une autre dimension.

Les Chevaliers de Il nous régale ici avec cette histoire de chevaliers comme il le fera un an plus tard avec le même Robert Taylor dans la Table ronde, où, encore une fois, amour et honneur seront au cœur de l’intrigue.

 

Ivanhoe (Richard Thorpe, 1952)
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