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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Télévision, #Comédie, #Gustave Kervern
Je ne me laisserai plus faire (Gustave Kervern, 2024)

Alain est mort. Moitié dépressif et complètement cancéreux, il laisse deux enfants, une ex-femme (Marie Gillain) et sa mère, Emilie (Yolande Moreau). C’est pour cette dernière que c’est le plus dur : il payait les frais de l’EHPAD où elle résidait.

Emilie décide donc de partir. Elle loue une voiture et s’en va… Réparer quelques torts qui lui ont été faits.

En chemin, elle retrouve une des employées de l’EHPAD, Lynda (Laure Calamy), qui va l’accompagner dans sa vengeance. Et même y prendre sa part.

 

On connaît Gustave Kervern pour Groland, d’ailleurs parmi les interprètes on retrouve un de ses complices dans le rôle du commissaire « Et alors ? », Francis « Kafka » Kuntz. Mais ici, ce n’est pas le même ton. C’est un magnifique road movie qui nous est offert, porté par un duo d’actrices absolument fabuleuses. D’un côté la « vieille » Yolande Moreau qui n’a plus rien à perdre, de l’autre la (plus) jeune Laure Calamy qui est dans une situation assez similaire (virée par son compagnon parce qu’Emilie lui a offert ses boucles d’oreilles.

Et la voiture est l’élément central dans leur univers.

Mais ce road movie ne concerne pas qu’elles : en effet, les deux policiers à leurs trousses (Anna Mouglalis & Raphaël Quenard) sont eux aussi partie prenante. Etsi les deux femmes vont évoluer, il en sera de même pour les deux autres.

 

Mais rassurez-vous, il ne s’agit pas de vengeances de sang. Ca pourrait presque s’apparenter à des petits tracas, des histoires de gosse. C’est d’ailleurs le cas avec Cédric (Philippe Duquesne) qui avait forcé Emilie à montrer ses seins quand elle était en sixième. Sa vengeance est d’ailleurs en rapport au préjudice subi initialement… Bref, Kervern restant Kervern, on a plus d’une fois l’occasion de rire de cette histoire singulière. Au passage, on retrouve quelques anciens compagnons de Yolande Moreau aux Deschiens : outre Duquesne, on reconnaît Olivier Broche (le concessionnaire qui l’a virée parce qu’elle était enceinte), ou encore Olivier Saladin tout en délicatesse avec elle, surtout qu’elle vient coucher avec lui…

 

Mais encore une fois, si le duo vedette est épatant, c’est aussi parce que le reste de la distribution est à la hauteur. On va trouver, outre ceux qui subissent la vengeance, quelques personnages assez gratinés, dont deux en particulier : Georges Leplanchu dit « Tony » (Jonathan Cohen) et la directrice de l’EHPAD (Alison Wheeler).

Le premier, outre le handicap de son patronyme est un abruti de haut vol, avec discours réac et bracelet à la cheville (qu’il a découpé, parce que ses mollets enflent avec le chauffage au sol…). Le genre de type qui se la joue mais n’impressionne personne : la gueulante du policier à son encontre en est un exemple parfait.

Quant à la seconde, elle est un véritable stéréotype de la tendance. Sa discussion on ne peut plus creuse avec Emilie qui s’en va est un véritable bijou de dialogue : aucune phrase ne se termine, et si Emilie en joue, elle, ne s’en rend pas compte.

Bref, c’est réjouissant !

 

Et Kervern déroule tranquillement son histoire, s’attardant avec bonheur sur ces deux femmes qui (re)découvrent la liberté et jouissent pleinement de la vie : c’est d’ailleurs la voiture qui permet cette liberté retrouvée qui les emmènera voir Sandro, (un Italien qui n’était pas joueur de football) pour une émotion incroyable exprimée par les regards émerveillés des deux femmes.

 

Ma-gn-fi-que.

 

 

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