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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Robert Aldrich, #Noir

Une femme court sur la route, pieds nus, essayant d’arrêter les voitures : Christina (Cloris « Frau Blücher » Leachman).

Elle en arrête une, celle de Mike Hammer, détective. Alors évidemment, il va l’aider.

C’est le deuxième film avec le héros créé par Mickey Spillane.

C’est un nouveau privé. Ce n’est plus Marlowe, avec son éternel imperméable et son feutre.

Hammer, n’a pas de chapeau, n’a pas de pardessus, mais il tombe quand même les filles.

Toutes succombent : Velda, la régulière, Friday & Carver, les occasionnelles.

Seule Christina n’a pas succombé : elle est morte avant.

Mais Hammer, c’est tout de même un dur-à-cuire, un buveur de Bourbon, un grand fumeur. Mais pour ce qui est de se fournir en cigarettes, c’est chez les autres qu’il les préfère…

Il n’est, bien entendu, pas contre une bonne bagarre et le montre à différents moments.

Aldrich signe ici son cinquième film. Dès le début, on se rend compte que c’est un film à part : le générique se déroule à l’envers. Ensuite, les cadavres s’empilent régulièrement. Christina, Nick, Carl Sugar, Soberin, Carver (sans compter ceux dont on apprend la disparition…). Même Hammer est touché.

La violence est omniprésente dans ce film. En plus de la liste des morts, on trouve une scène dans la morgue pas piquée des hannetons. Le récit de la mort de Kowalski renversé, par le chauffeur routier, à table, devant ses enfants, est lui-aussi assez inhabituel.

Non, ce n’est plus le film noir des années 40. Pas voiture noire, la nuit, sous la pluie.

Mais cela n’empêche pas Hammer de ne rien comprendre dans un premier temps et d’avancer dans les ténèbres. Mais la lumière jaillira, au sens figuré, comme au sens propre.

La fin est typique des années cinquante quand on incrustait « The End » alors que l’action continuait de se dérouler.

L’autre intérêt du film est de retrouver avec plaisir plusieurs seconds rôles marquants du cinéma américain* : Ralph Meeker qui a le premier rôle (The naked Spur, Paths of Glory, The dirty Dozen), Nick Dennis (A streetcar named Desire, East of Eden), Paul Stewart (Citizen Kane, The Cobweb), Jack Elam (Vera Cruz, Gunfight at OK Corral, C'era una volta il West)… Un régal.

Dois-je ajouter que la traduction française du titre est toujours aussi minable ?...

*Pour le professeur Allen John : il y a même John George…

 

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