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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Pierre Gaspard-Huit
Le Capitaine Fracasse (Pierre Gaspard-Huit, 1961)

Retour à Sigognac. Le château est toujours en ruines, le baron (Jean Marais) toujours fauché et c’est toujours la même troupe de comédiens qu’il rencontre. Parmi eux, toujours la même ingénue, Isabelle (Geneviève Grad).

Et encore une fois, l’ignoble duc de Vallombreuse (Gérard Barray) veut la posséder (dans tous les ses du terme).

 

Quatrième adaptation française, cette fois-ci, elle est en couleur. Et plus de chanson, si ce n’est quelques refrains de corps de garde, plutôt anecdotiques.

On retrouve le rythme qui contribuait au charme de la version de Cavalcanti, et les dialogues n’ont ni la pompe ni l’ennui de ceux de la version Gance.

Bref, nous assistons à un divertissement honnête où les combats spectaculaires s’enchaînent, le tout dans un ton de comédie plus marqué : on tremble et on rit.

 

Jean Marais reprend à nouveau un rôle de cape et d’épée, et son adversaire – Gérard Barray – va bientôt prendre sa place dans les films d’André Hunebelle : ça pourrait presque être un passage de témoin.

Sauf que Vallombreuse est toujours du mauvais côté, essayant soit de ravir l’ingénue soit de trucider son amoureux.

 

A propos de l’ingénue, nous avons enfin une actrice qui convient parfaitement au rôle : Geneviève Grad, qui l’interprète, n’a même pas 17 ans quand le film sort !

On est bien loin d’Assia Noris qui, si elle était belle, avait tout de même 15 ans de plus quand elle a interprété cette partie.

 

Certes la version de Pierre Gaspard-Huit* n’atteint pas la virtuosité de Cavalcanti, mais son film se laisse regarder avec beaucoup de plaisir, surtout quand on y découvre à chaque coin de pellicule quelques noms  qui vont s’imposer dans les dix années suivantes : Philippe Noiret, Jean Rochefort, Guy Delorme (pas encore le méchant bretteur que Gérard Barray retrouvera sur sa route dans les films de cape et d’épée futurs), et la star montante de l’époque, Louis de Funès. Ce dernier possède déjà ses mimiques qui le rendront célèbre, et il compose avec Noiret un duo fort mal appareillé (ils ne « boxent » pas dans la même catégorie) mais tout de même comique car complémentaires.

 

Et puis les combats à l’épée retrouvent l’éclat de la première adaptation : ils sont plus naturels, plus spontanés… Un véritable ballet mais qui s’enchaîne avec fluidité. Il faut dire que Marais commence à être rompu à ce genre de personnage. Par contre, si le ton du film est très souvent comique, il n’en va pas de même pour lui, son rôle restant toujours sérieux.

 

D’un autre côté, les seconds rôles remplissent largement les fonctions comiques, alors ne boudons pas notre plaisir.

 

* qui nous a quittés l'an passé, il avait tout de même 99 ans !

 

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